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Des crimes de guerre dans les deux camps du conflit Israël-Hamas, dit Türk
information fournie par Reuters 08/11/2023 à 18:14

Réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève

Réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève

par Nafisa Eltahir

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré mercredi que des crimes de guerre ont été commis à la fois par Israël et par le Hamas dans le conflit qui a éclaté il y a un mois, ajoutant que les agissements d'un des deux camps ne justifiaient pas les agissements de l'autre.

"Les atrocités perpétrées par des groupes armés palestiniens le 7 octobre sont abominables, ce sont des crimes de guerre - de même que la détention d'otages", a-t-il dit lors d'une visite au point de passage frontalier de Rafah, en Egypte, via lequel est acheminée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

"La punition collective des civils palestiniens par Israël est aussi un crime de guerre, de même qu'est illégale l'évacuation forcée de civils", a-t-il ajouté, en référence aux ordres donnés par l'armée israélienne d'évacuer le nord de l'enclave palestinienne, particulièrement ciblée par l'offensive sans précédent menée par Tsahal en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre.

S'agissant de l'aide humanitaire acheminée à Gaza via le point de passage de Rafah, le seul non-contrôlé par Israël, Volker Türk a répété la position de l'Onu selon laquelle les flux d'aides sont nettement insuffisants face aux besoins urgents des quelque 2,3 millions d'habitants de l'enclave.

"La bouée de sauvetage est injustement et outrageusement maigre", a-t-il dit, alors qu'Israël a renforcé son blocus de la bande de Gaza, placée sous "siège total" depuis l'attaque du Hamas qui a fait 1.400 morts dans des localités israéliennes.

D'après les autorités palestiniennes, les frappes aériennes israéliennes menées depuis lors ont tué plus de 10.500 personnes, dont un grand nombre de femmes et d'enfants.

"C'est une question d'urgence. J'appelle les parties à convenir maintenant d'un cessez-le-feu", a déclaré le représentant onusien, fixant trois impératifs concernant les droits humains: la livraison d'une aide humanitaire suffisante à Gaza, la libération des otages et la mise en oeuvre d'une "fin durable à l'occupation".

"Nous avons chuté d'un précipice et cela ne peut pas continuer", a-t-il dit. "Les agissements d'une partie prenante n'absolvent pas les agissements de l'autre partie prenante".

Jusqu'à présent, Israël a rejeté les appels internationaux en faveur d'une pause humanitaire dans les combats à Gaza afin de venir en aide aux civils de l'enclave, répétant qu'il n'y aurait aucun cessez-le-feu tant que tous les otages ne seraient pas libérés. Le Hamas dit qu'il n'arrêtera pas de combattre tant que la bande de Gaza sera assiégée.

"Même dans un contexte d'occupation depuis 56 ans, la situation est la plus dangereuse à laquelle nous ayons fait face pour la population de Gaza, d'Israël, de Cisjordanie mais aussi dans la région", a déclaré Volker Türk.

(Reportage Nafisa Eltahir et Aidan Lewis au Caire, Gabrielle Tétrault-Farber à Genève; version française Jean Terzian, édité par Jean-Stéphane Brosse)

3 commentaires

  • 08 novembre 19:11

    parler pour ne rien dire aucune valeur


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