Le nombre de défaillances d’entreprises en France est resté à un niveau "historiquement haut" au deuxième trimestre, mais leur hausse se modère, laissant espérer "un second semestre moins difficile", a révélé mardi l'étude trimestrielle d'Altares.

( AFP / DAMIEN MEYER )
Il y a eu d'avril à juin 16.586 procédures collectives ouvertes, un niveau élevé mais "avec une hausse désormais contenue à 1,3%, qui laisse entrevoir un ralentissement des défaillances pour la fin d’année", remarque Altares.
"Mieux encore, une amélioration sensible s’est installée au fil de ces trois derniers mois": avril dans le rouge (+8%) a été suivi d'un mois de mai "qui a neutralisé la hausse", tandis que juin "confirme un recul des défauts" (-2%).
Sur 12 mois glissants, Altares considère qu'on reste "sur un très haut plateau", au-delà de 68.000 défaillances annuelles.
Le nombre d'emplois menacés par les défaillances du deuxième trimestre est en recul de 6,5% sur un an, à 65.000.
"Le plateau durable que nous envisagions en début d’année s’est installé", commente Thierry Millon, directeur des études chez Altares.
Les entreprises les moins touchées au deuxième trimestre sont celles de 5 salariés au plus, dont les défaillances sont stables au deuxième trimestre par rapport au même trimestre de 2024.
Les PME de 20 à 99 salariés voient leurs défaillances reculer de 1%.
En revanche, les très petites entreprises (TPE) de 6 à 19 salariés enregistrent une hausse de 10% des défaillances et les PME d'au moins 100 salariés de 29%.
Parmi ces dernières, 58 ont périclité au deuxième trimestre soit "quasiment une chaque jour ouvré" observe Altares.
Cela "transfère le risque sur les partenaires commerciaux et prêteurs", observe M. Millon, et "à ce risque business s’ajoute une menace sur l’emploi: ces seuls grands employeurs concentrent 18.000 des 65.000 emplois comptabilisés ce deuxième trimestre".
"Les tensions semblent donc devoir durer encore", remarque-t-il, "et pourtant des signes de détente apparaissent".
En particulier, "le bâtiment retrouve des couleurs" dans presque toutes ses composantes, remarque l'économiste, le commerce de détail confirme l’élan de début d’année, l’industrie et les services tentent de résister".
Mais la restauration enregistre un mauvais chiffre, avec des défaillances en hausse de 21% pour la retauration traditionnelle.
Ainsi "la conjoncture fragile et les perspectives incertaines minent la confiance des ménages et nous invitent encore à la prudence", conclut M. Millon.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer