Un site de recyclage de Paprec à La Courneuve. ( AFP / MIGUEL MEDINA )
Le spécialiste français du recyclage des déchets Paprec a franchi en 2024 le seuil des 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et annonce se lancer dans la capture du carbone.
"Paprec a dépassé en 2024, l'année de ses trente ans, un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros", en progression de 15% par rapport à 2023, a annoncé le groupe lundi dans un communiqué, sans préciser le niveau de chiffre d'affaires atteint.
Le groupe a dégagé en 2024 un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 500 millions d'euros, a ajouté son directeur financier, Charles-Antoine Blanc, qui prévoit pour 2025 "un chiffre d'affaires de 3,7 milliards, dont 800 millions d'euros réalisés à l'international, avec un Ebitda de 600 millions d'euros – et 20.000 salariés".
A horizon 2030, le groupe vise un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros, a indiqué la direction à un journaliste de l'AFP.
Le groupe, fort d'un carnet de commandes de 12 milliards d'euros au 31 décembre dernier, compte actuellement 16.000 salariés répartis sur 350 sites dans onze pays.
Le groupe, dirigé par la famille Petithuguenin, n'est pas coté en bourse et est détenu par la famille, associée à des banques françaises et des fonds d'infrastructure.
Paprec rappelle avoir investi, en trente ans, 3 milliards d'euros dans son outil industriel, "dont 1,6 milliard dans les seules cinq dernières années", se développant notamment en Suisse et en Espagne.
Dans ce seul pays, Grupo Paprec compte désormais 3.000 salariés et va réaliser en 2025 un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros.
Dans les autres pays (Maroc, Inde, UK, Pologne, Azerbaïdjan…), Paprec est présent dans la valorisation énergétique des déchets.
Dans cette activité, en France, le groupe a annoncé lundi un projet de capture et de réutilisation d'une partie du CO2 d'une de ses usines de valorisation, à Pontivy dans le Morbihan. Une "première française", selon l'entreprise, qui a indiqué qu'"une seule usine de valorisation énergétique en Europe (au Pays-Bas) est équipée d'un tel procédé".
A Pontivy, Paprec Energies installera "un système permettant de capter la moitié du CO2 émis" : "le CO2 capturé sera de grade alimentaire pour être réutilisé dans l'industrie", a-t-on indiqué de même source.
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