Philippe Tabarot a essuyé des reproches après avoir déclaré que l'incident "aurait pu être plus grave" si le conducteur "avait souhaité faire dérailler son train".

Philippe Tabarot à Paris, le 24 décembre 2024. ( AFP / MARTIN BUREAU )
"Certains de mes propos ont été mal interprétés". Le tout nouveau ministre des Transports, Philippe Tabarot, a été critiqué pour ses premiers propos sur le suicide d'un conducteur de TGV , qui a sauté de son train en marche le soir du Réveillon de Noël. Jeudi 26 décembre, il est revenu sur l'événement, évoquant "avant tout un drame humain".
Le ministre a déclaré sur l'antenne de RTL "qu'il y avait avant tout un drame humain qui s'est déroulé à 20h le 24 décembre", et que "l'État et la SNCF seront aux côtés de la famille" du défunt.
Philippe Tabarot a essuyé des reproches sur sa communication après avoir déclaré, mercredi sur Cnews , que l'incident "aurait pu être plus grave" si le conducteur "avait souhaité faire dérailler son train". Le geste de ce conducteur serait "plutôt lié à des problèmes personnels et familiaux très importants qu'à des problèmes professionnels" avait-il ajouté, soulignant la difficulté "d'affirmer des choses sans le recul nécessaire".
"Aucune once d'humanité"
"Il n'y a eu aucune once d'humanité" dans ces propos, a dénoncé le député la France insoumise de l'Essonne Bérenger Cernon, ancien cheminot. "Cela a été vécu comme du cynisme et de l'indécence", a-t-il ajouté au micro de RTL .
De son côté, la CGT Cheminots a déploré dans un communiqué des dires "non fondés et honteux du ministre [...] avant la tenue et les conclusions des enquêtes en cours".
"Certains de mes propos ont été mal interprétés" , a dit le ministre.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du suicide ce conducteur TGV de 52 ans, qui travaillait très régulièrement sur le réseau des trains express régionaux. Une cellule psychologique a été mise en place.
Le conducteur était "particulièrement apprécié de tous ses collègues dans la région de Saint-Etienne", a commenté Philippe Tabarot.
Un total de 10.000 usagers de la SNCF sont restés en rade mardi suite aux perturbations sur la ligne à grande vitesse Sud-Est, mais aucun passager n'a été mis en danger grâce au dispositif d'arrêt automatique du train .
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