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Conclave des retraites : "La démarche n'est pas morte" selon Moscovici, le Medef réclame de "nouvelles bases"
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/03/2025 à 12:16

Les défections font planer le doute sur l'issue des négociations sur les retraites. Patrick Martin, lui, veut élargir la question.

Patrick Martin, le 29 octobre 2024, à Rabat ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Patrick Martin, le 29 octobre 2024, à Rabat ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Alors que le "conclave" sur la réforme des retraites de 2023 s'enlise, le président du Medef Patrick Martin a dit vouloir "relancer les discussions sur de nouvelles bases".

"Ce conclave, c'est un peu la quadrature du cercle" , a estimé Patrick Martin dans un entretien aux Echos , publié jeudi 20 mars. "Je l'ai dit au Premier ministre en début de semaine, le Medef veut relancer les discussions sur de nouvelles bases", en les élargissant "au financement de toute la protection sociale" et à la question des cotisations qui doivent "baisser", a-t-il estimé. "Il faut sortir du format imposé par le gouvernement et réunir les organisations patronales et syndicales dans un cadre autonome," a-t-il ajouté.

"Je ne pense pas que la démarche de négociations soit morte", lance Moscovici

Vendredi, le président de la Cour des comptes a lui aussi espéré une voie de sortie. "Il reste encore des horizons". "Je ne pense pas que la démarche de négociations soit morte", a ainsi jugé Pierre Moscovici, sur France Inter .

Quant à la question de l'abaissement de l'âge légal de départ, "si vous voulez passer de 64 à 63 ans, ça coûte 5,8 milliards d'euros. Si vous voulez revenir à 62 ans, ça coûte 10,4 milliards d'euros. Voilà pour le fact-checking. C'est assurément un coût, ça ne veut pas dire que c'est infaisable (...). Je note aussi que l'âge moyen de départ à la retraite est proche de 63 ans" , a t-il commenté.

Le gouvernement réunit depuis fin février organisations patronales et syndicales afin de tenter d'améliorer la réforme des retraites de 2023, qui avait notamment porté l'âge de départ légal de 62 à 64 ans. Mais les déclarations de François Bayrou dimanche et réitérées cette semaine au Parlement, jugeant "impossible" un retour de l'âge de départ en retraite à 62 ans, ont fait exploser la fragile architecture des négociations.

La CGT a claqué la porte des négociations mercredi, tout comme l'organisation patronale U2P (artisans, commerçants et professions libérales) mardi, qui estime que l'équilibre du régime des retraites "imposera de repousser l'âge légal de départ au-delà de 64 ans", sauf pour les métiers difficiles.

Interrogé sur la position du Medef sur un possible retour en arrière sur l'âge légal, Patrick Martin a déclaré qu'il "sembl(ait) impossible sans compromettre l'indispensable retour à l'équilibre". Patrick Martin s'est dit prêt "à regarder un dispositif de décote" en cas de départ avant l'âge légal "et de surcote, mais il faudrait que cela ait un effet massif et tout au long de la retraite". "On pourrait aussi imaginer un allongement de la durée de cotisation mais cela pénaliserait tout particulièrement les femmes qui ont davantage de carrières hachées", a-t-il avancé. Pour le président du Medef, "on ne pourra pas balayer" le sujet de la contribution des retraités, par exemple via "une hausse de la CSG" ou la suppression de l'abattement fiscal spécial de 10% sur l'impôt sur le revenu.

3 commentaires

  • 21 mars 14:05

    La retraite des fonctionnaires doit être autonome et financée par leurs cotisations


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