Une dictature est-elle un régime comme un autre ? Une démocratie doit-elle avoir des liens « normaux » avec le représentant d'un pouvoir autoritaire ? Pendant longtemps, suivant le précepte du général de Gaulle (« Les États traitent avec les États » à l'image de ce qu'il a fait avec la Chine de Mao en 1964), les présidents de la République française ont continué à parler à des dirigeants plus ou moins recommandables. « Les choses évoluent à cause de la circulation de l'information, la pression des médias et des ONG, signale l'ex-patron de la DGSE Bernard Bajolet. Aujourd'hui, il est de moins en moins admis de traiter avec des dictateurs, surtout quand ils ont du sang sur les mains. »Lire aussi Bernard Bajolet, confessions d'un ancien maître-espionPour l'ancien diplomate, quand on discute avec un dirigeant autoritaire, il faut lui tenir un « langage de vérité ». « Les dictateurs doivent leur pouvoir à la force ; ils ne comprennent que les rapports de force », ajoute celui qui a connu les Assad, père et fils. Les non-dits ou le manque de fermeté des démocraties sont une brèche que s'empressent d'exploiter les dictateurs. Bernard Bajolet se souvient de l'épisode April Glaspie, l'ambassadrice américaine, qui lors d'une rencontre avec Saddam Hussein en juillet 1990 a laissé entendre que les États-Unis ne se sentiraient pas impliqués en cas de conflit entre l'Irak et le Koweït. « Saddam Hussein semble avoir pris cette...
Comment parler avec un dictateur
information fournie par Le Point 17/08/2019 à 17:59

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