Le Dr Thomas* est anesthésiste. Depuis un an et demi, il tourne d'hôpital en hôpital au gré de la demande. « Je fais ça parce que j'aime bien bouger. On n'a pas de routine. Récemment j'étais dans un hôpital des Alpes, où l'on soigne beaucoup de traumato avec les accidents de ski. Ça n'arrête pas ! En deux semaines, j'ai gagné 9 000 euros. C'est vrai que c'est bien payé, mais je n'ai pas l'impression de les voler. » Et le Dr Thomas n'a pas de raison de renier ses choix de vie. Si certains de ses confrères le qualifient amèrement de « mercenaire de la santé », voire le snobent dans certains établissements, il sait que les hôpitaux ne peuvent pas se passer de ses services.
Les effectifs de ces médecins remplaçants, intérimaires de luxe, n'ont d'ailleurs pas cessé de croître ces dernières années. Ils étaient 6 000 en 2013 et plus de 12 000 en 2022, selon les chiffres du Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom). Et, surtout, les jeunes sont de plus en plus séduits par la formule. « Aujourd'hui, ils sont plus d'un quart à s'installer en remplaçant. C'est une tendance très forte », commente un porte-parole du Cnom.
À ces jeunes troupes s'ajoutent des praticiens hospitaliers (PH) à temps partiel, qui augmentent leurs revenus avec des missions d'intérim ponctuelles, mais aussi des médecins en préretraite. « On est devenus addicts à l'intérim médical, il nous permet de remplir nos plannings, de faire
... Source LePoint.fr
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