Dans certains aéroports, le ciel ouvert instauré par l'Union européenne entre ses membres le 1er avril 1997 reste néanmoins soumis à un contingentement. En théorie, les compagnies aériennes des pays membres de l'UE peuvent atterrir et décoller de n'importe quel aéroport, y compris pour assurer un vol intérieur dans un autre pays (droit de cabotage). En pratique, cette libéralisation du transport aérien connaît des limites dans les aéroports saturés, ceux qui sont les plus intéressants, susceptibles de remplir les avions. La liberté tarifaire avait aussi été accordée pour remplacer la fixation bilatérale du prix des billets par les gouvernements.
À Londres-Heathrow, Francfort et Munich, Rome, Madrid, Orly et, dans une moindre mesure, à Roissy-CDG, les compagnies ont besoin de « slots » pour opérer. Leur nombre peut être limité administrativement, comme les 250 000 créneaux décrétés à Orly. Pourtant, techniquement, les deux pistes de l'aéroport permettraient d'absorber plus de mouvements d'avions en dehors des heures de pointe, le matin et le soir. Les slots de l'aéroport sud-francilien avaient été instaurés en 1994 par le ministère des Transports à la demande d'Air France. La compagnie nationale craignait que British Airways, qui avait pris le contrôle de la compagnie française TAT, ne crée un hub à Orly, « l'aéroport préféré des Franciliens ».
Covid : un an d'enfer pour le transport
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