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Centrales nucléaires : les nouvelles fissures ne changent "pas fondamentalement" les prévisions de production électrique, selon RTE
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/03/2023 à 14:48

Ces nouvelles fissures n'ont "pas du tout" la même ampleur que la découverte du défaut de corrosion sous contrainte, en octobre 2021, selon RTE.

( AFP / LOU BENOIST )

( AFP / LOU BENOIST )

Les prévisions de production électrique du parc nucléaire français pour l'hiver prochain ne sont pas "fondamentalement" changées par la découverte de nouvelles fissures sur des tuyauteries de secours de réacteurs EDF en maintenance, a affirmé jeudi RTE, gestionnaire du réseau de haute tension.

"On partait déjà d'une situation prudente . À ce jour, cela ne change pas fondamentalement la vision qu'on a de l'hiver 2023-2024", a déclaré lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de l'hiver écoulé Thomas Veyrenc, directeur exécutif chargé de la stratégie et de la prospective au sein de RTE.

Plusieurs fissures importantes ont été décelées, dont une de taille importante à Penly 1 (Seine-Maritime), sur une conduite d'urgence destinée à inonder d'eau le réacteur en cas d'accident nucléaire. D'autres fissures dites "de fatigue thermique" ont aussi été repérées sur des conduites d'urgence "considérées comme sensibles à la corrosion sous contrainte" à Penly 2 et Cattenom 3 (Moselle).

Selon Thomas Veyrenc, les fissures dont EDF a communiqué l'existence à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne constituent "pas du tout une nouvelle de la même ampleur que l'année dernière lorsqu'on a appris l'existence du défaut de corrosion sous contrainte", en octobre 2021. "Lorsqu'on aura plus d'informations, on intégrera cela dans nos analyses. Mais on ne s'attend pas à ce que ça en change la nature", a-t-il ajouté.

Une production historiquement basse en 2022

La découverte de ce phénomène de corrosion sous contrainte a donné lieu à une vaste campagne de travaux et contrôles, perturbant fortement la production nucléaire d'EDF qui est tombée à un niveau bas historique en 2022. La France, historiquement exportateur net d'électricité, a toutefois évité les coupures cet hiver grâce à des importations inédites d'électricité auprès de ses voisins et grâce à la baisse de sa consommation.

Concernant la disponibilité du parc nucléaire, RTE s'en était tenu aux projections les moins favorables d'EDF. "La prévision de septembre s'est révélée juste. Dans notre scénario central, on arrivait à 45 GW de disponibilité du parc nucléaire (sur une capacité installée d'environ 61,4 GW), et dans une vision optimiste, à 50 GW ou un peu au-delà", a précisé Thomas Veyrenc.

Pour l'hiver prochain, les prévisions seront rendues publiques ultérieurement. La France pourra s'appuyer sur une plus grande production d'électricité issue d'énergies renouvelables, notamment la mise en service de deux champs offshore éoliens qui devraient apporter à eux seuls une puissance d'1 GW, équivalente à un réacteur, selon RTE.

"Il est indéniable que nous avons besoin d'accélérer les nouvelles sources de production, notamment renouvelables, comme il est indéniable aussi que la disponibilité du parc nucléaire reste un facteur clé", a souligné devant la presse Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

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