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Budget : le patronat s'inquiète de la chute probable du gouvernement Bayrou et appelle les politiques au "retour à la raison"
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/09/2025 à 09:00

"Les indicateurs sont alarmants", soulignent les représentants du patronat, qui s'inquiètent d'une "instabilité délétère".

( AFP / THIBAUD MORITZ )

( AFP / THIBAUD MORITZ )

L'ensemble des représentant des organisations patronales ont lancé mercredi 3 septembre un appel commun à la classe politique pour lui demander de "revenir à la raison", alors que le gouvernement de François Bayrou pourrait tomber la semaine prochaine et entraîner une nouvelle période d'instabilité, à l'approche de l'élaboration du budget 2026.

On les voit rarement sur la même photo: de gauche à droite, sur le cliché réalisé tôt le matin vendredi dernier, Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, Michel Picon, président de l'U2P (entreprises de proximité), Virginie Calmels, présidente de Croissance Plus (entreprises de croissance), Patrick Martin, président du Medef, Frédéric Coirier, coprésident du Meti (entreprises de taille intermédaire) et Sophie de Menthon, présidente d'Ethic ((Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance) se tiennent par le bras pour bien signifier leur unité.

Ils s'inquiètent, alors que le gouvernement de François Bayrou sera vraisemblablement renversé lundi devant l'Assemblée nationale, de nouveaux délais dans la confection d' un budget qui devrait sans doute faire des concessions à gauche pour passer .

"Nous (...) lançons un appel à la responsabilité face à la dégradation économique du pays", lancent ces responsables.

"La France est en train de décrocher"

Ils observent que "la France est en train de décrocher de par l'envolée de sa dette et le creusement de son déficit", que "les indicateurs sont alarmants , avec une croissance faible, une consommation atone" et que "la compétitivité des entreprises est sous pression", entre droits de douane américains rehaussés et "agressivité exportatrice chinoise".

"Les investissements reculent, les défaillances se multiplient, l'emploi est menacé", regrettent-ils.

Dans ce contexte, ils appellent les forces politiques à "prendre conscience" de "l'instabilité délétère" que peut provoquer "leur incapacité à trouver des compromis".

"Et bloquer le pays, comme certains y encouragent (le 10 septembre, NDLR) ne ferait qu'aggraver la situation".

Entre une imprévisibilité qui "met à l'arrêt les projets, ralentit les commandes et crée l'attentisme" et une incertitude qui "coûte cher aux finances publiques, amoindrit les recettes, inquiète les marchés financiers et fait grimper la charge de la dette", ils estiment que "le temps est venu du retour à la raison et des réformes de fond".

Ils préviennent cependant le monde politique : "En 2025, les entreprises ont payé l'essentiel de la facture pour boucler le budget" , notamment via une surtaxe de huit milliards d'euros de l'impôt sur les sociétés. Mais "pour 2026, elles n'ont plus les moyens d'être à nouveau ponctionnées pour parer à l'urgence".

2 commentaires

  • 10:22

    le problème c est macron c est tout une potiche sans plus


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