Manuel Bompard à Paris, le 18 juillet 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )
"Avec les députés du NFP, nous avons été élus pour faire notre travail, c'est-à-dire essayer de modifier en profondeur ce budget pour que ce ne soit pas un matraquage social", a expliqué Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, sur France Inter ce lundi 28 octobre.
Série de revers pour le gouvernement. L'examen du budget de l'Etat va-t-il se finir en 49.3 ? Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, l'a prévenu ce lundi 28 octobre au micro de France Inter : si l'arme constitutionnelle est dégainée, "nous déposerons une motion de censure pour faire tomber" le gouvernement.
Samedi soir, les députés se sont quittés sans être venus à bout de la partie recettes du projet de loi de finances : 1.500 amendements restant à discuter, ce débat reprendra le 5 novembre. "Avec les députés du NFP, nous avons été élus pour faire notre travail, c'est-à-dire essayer de modifier en profondeur ce budget pour que ce ne soit pas un matraquage social", a rappelé Manuel Bompard.
Entre-temps, les élus se retrouvent au Palais Bourbon pour tenter de faire mieux avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Là aussi, le premier enjeu sera de tenir les délais. Moins de trente heures en séance publique sont prévues pour la discussion générale puis l'examen des quelque 2.200 amendements déposés. A comparer aux trente-cinq heures que la commission des Affaires sociales a passées à écluser 1.600 amendements la semaine dernière, pour finalement rejeter le texte à l'unanimité.
"On ne cède pas à la facilité du 49.3"
L'une des passes d'armes attendues concerne les retraites. Le très contesté gel des pensions, dont la revalorisation serait repoussée du 1er janvier au 1er juillet. Un coup de rabot chiffré à 4 milliards, supprimé à la quasi-unanimité en commission et promis au même sort dans l'hémicycle. La gauche remettra sur la table l'abrogation de la réforme des retraites via divers amendements, même si le retour à 62 ans a de fortes chances de se heurter au couperet de la recevabilité financière.
Le texte risque donc d'être profondément remanié, voire dénaturé lors des débats, surtout si le camp gouvernemental brille par son absence comme la semaine dernière. Un comportement "inadmissible" dénoncé par le patron du MoDem François Bayrou qui a estimé que "le devoir d'un parlementaire est de siéger sur ces bancs à l'Assemblée". "Un simulacre de démocratie", qui "cache un 49.3", a accusé également Jordan Bardella. L'exécutif s'en défend : "on ne cède pas à la facilité du 49.3", a encore affirmé la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dimanche.
En parallèle, l'Assemblée va attaquer en commission des Finances l'examen de la partie "dépenses" du budget de l'État, avec quelques morceaux de choix dès cette semaine comme l'Éducation, l'Ecologie ou la Justice.
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