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Bordeaux, Lille, Strasbourg... Où en sont les projets de RER métropolitains ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/12/2023 à 10:04

Tour d'horizon des principaux dossiers de RER métropolitains, alors que la loi permettant de développer ces services doit être définitivement adoptée ce lundi 18 décembre par le Sénat.

( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Un peu plus d'un an après la déclaration d'Emmanuel Macron annonçant sa volonté de créer des RER "dans dix métropoles françaises", la loi permettant de développer ces nouveaux services doit être définitivement adoptée ce lundi 18 décembre par le Sénat. Plutôt consensuel, le texte devrait être voté par une grande majorité des sénateurs . Il donne un cadre juridique à ces grands projets de "services express régionaux métropolitains" (SERM), l'équivalent des RER en Île-de-France.

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a fait de ce chantier l'une des priorités de son ministère et un pilier du plan d'avenir pour les transports en février. En septembre dernier, il avait fait part de sa volonté de voir aboutir "entre 10 et 15" projets de Services express régionaux métropolitains. Il s'agit d'offrir plus qu'un simple service ferroviaire amélioré, avec des trains cadencés toutes les 10 à 15 minutes, et des liaisons radiales traversant les grandes métropoles. Ces SERM doivent y associer cars express, réseau cyclable, covoiturage, pour favoriser les mobilités sans voiture sous toutes leurs formes autour des grandes villes françaises.

Pour le moment, le gouvernement a promis une première enveloppe de 767 millions d'euros pour aider à démarrer les projets, ventilée dans le cadre des contrats de plan Etat-région (CPER), en cours de signature. Où en sont ces projets ? Tour d'horizon des différents dossiers.

. Déception à Strasbourg

Lancé en décembre 2022, le RER strasbourgeois a été le premier hors Île-de-France. Mais la "révolution" des mobilités annoncée à l'époqie par la région Grand Est, l'Eurométropole de Strasbourg et la SNCF, qui devait aboutir à la mise en circulation de 1.072 trains supplémentaires par semaine, déçoit.

"On est un peu en-dessous de 700", concède Thibaud Philipps, vice-président de la région chargé Transports. Un chiffre sans doute honorable mais qui cache des disparités : le dispositif a apporté 88% de trains supplémentaires le week-end, mais seulement 20% en semaine, et avec une fiabilité diminuée . Résultat, la SNCF a multiplié les "plans de transports adaptés", correspondant à un service dégradé.

En cause principalement, des infrastructures incapables d'absorber un tel "choc d'offre". Aux heures de pointe, un mouvement (départ ou arrivée) était prévu toutes les 30 secondes en gare de Strasbourg, cadence impossible à tenir qui a provoqué des incidents en cascade et un engorgement de la maintenance.

. A Bordeaux, "sans doute le projet le plus avancé"

"Sans doute le (projet le) plus avancé de France, avec celui de Lille", avait déclaré le ministre délégué aux Transports Clément Beaune en juin. Esquissé dès 2018, le projet a commencé à voir le jour et l'achèvement est programmé en 2030, selon Bordeaux Métropole.

Sur la desserte ferroviaire en étoile, la ligne Libourne-Arcachon (est-ouest), sans changement de train à Bordeaux, est déjà en service. Un tronçon nord-sud entre Saint-Mariens et Langon est attendu pour 2028. La ligne du Médoc, vers le nord-ouest, est celle qui demande le plus d'aménagements. Le budget total est estimé à 590 millions d'euros, plus 90 millions d'euros de matériel roulant.

Une deuxième ligne de car express vers Blaye (nord) doit être mise en service début 2024, quatre ans après la desserte de Créon (est). Quatre autres lignes doivent être lancées d'ici 2025.

. A Lille, on se demande "où on va trouver l'argent ?"

Le projet lillois implique des "adaptations majeures du réseau sur l'ensemble" de l'étoile ferroviaire, selon la métropole, ainsi que la création d'une nouvelle ligne vers Hénin-Baumont, à 32 kilomètres au sud, et une nouvelle gare traversante à Lille.

En octobre, SNCF Réseau a présenté des études de faisabilité, portant notamment sur les différents tracés envisageables pour la nouvelle ligne.

"Le montant estimé pour le financement de l'infrastructure est de 7,5 milliards d'euros", indique Franck Dhersin, vice-président de la région Hauts-de-France, en charge des mobilités. "La question maintenant c’est : où va-t-on trouver cet argent ?"

. A Toulouse, on réclame un engagement financier plus important de l'Etat

Les acteurs du projet se sont tous rassemblés le 13 novembre pour une première réunion "non décisionnelle".

La région Occitanie réfléchit à des lignes pouvant être diamétralisées de part et d'autre de la gare de Toulouse Matabiau, et à des dessertes limitées aux haltes en interconnexion avec le métro toulousain, sans aller jusqu'à la gare centrale. Des études ont été commandées à SNCF Réseau.

Le Conseil départemental de Haute-Garonne réclame un engagement financier plus important de l'Etat. "Les 700 millions d'euros annoncés (...) ne peuvent être qu'une amorce", juge Sébastien Vincini, président du conseil départemental.

. Objectif 2030 à Nantes

La Région des Pays de la Loire veut voir son projet aboutir en 2030. Le volet mobilité du Contrat de plan État-Région y alloue une enveloppe de 101 millions d'euros d'ici 2027.

Les premiers investissements doivent porter sur une augmentation des capacités de circulation vers Pornic (ouest), l'accueil de deux trains sur une même voie en gare de Nantes, et l'étude de la diamétralisation de certaines lignes.

. Rennes veut un "choc d'offres"

La région Bretagne a mené une étude pour quantifier les "nombreux" investissements à réaliser afin de permettre un "choc d'offres" de transport à horizons 2030 et 2040.

Elle ambitionne la mise en place d'un "BreizhGo Express", sur l'axe nord Brest-Rennes et sur l'axe sud Quimper-Vannes, potentiellement à partir de 2025.

Un syndicat mixte Bretagne Mobilités, regroupant l'intégralité des autorités organisatrices des mobilités de Bretagne, doit être créé en 2024 pour plancher sur le projet.

. A Aix-Marseille, la question d'une nouvelle gare souterraine

A Marseille, la concrétisation du projet de RER semble dépendre du percement d'une nouvelle gare souterraine, à horizon 2035.

Des associations espèrent ne pas attendre aussi longtemps pour remettre en service la ligne Aix-en-Provence - Rognac, qui dessert la zone d'activité d’Aix-les-Milles drainant quotidiennement des milliers voitures. La ville d'Aix penche davantage pour des bus.

En novembre, le ministre des Transports Clément Beaune a annoncé des fonds pour une étude sur ce projet de transport de voyageurs par le train.

. Lyon au point mort ?

Malgré les annonces du président de région Laurent Wauquiez en octobre de nouveaux investissements dans les TER, le projet de RER lyonnais semble au point mort à cause des discussions très difficiles entre la métropole et la région.

. Pas avant 2035 à Grenoble

Le projet impose "d'importants aménagements sur trois lignes ferroviaires", selon la métropole, notamment la réalisation de nouvelles voies, la réouverture des haltes ferroviaires et la création de pôles d'échanges.

Si certains travaux ont été engagés, la mise en service complète n'est pas attendue avant 2035.

2 commentaires

  • 18 décembre 16:24

    C'EST OFFICIEL, L'ÉCONOMIE FRANÇAISE EST À GENOUX ! (et les politiques détournent l'attention) .. Le Fil d'Actu .. Youtube pour regarder une autre version de la réalité , pour passer derriére le mirroir .. POUR EN FINIR AVEC LES ÉOLIENNES : À QUI PROFITE LE CRIME ? - PARTIE 2 ... Le Fil d'Actu


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