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Biodiversité : le gouvernement français va porter ses financements à "près d'un milliard d'euros" en 2024, selon Elisabeth Borne
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/07/2023 à 08:19

Elisabeth Borne à Paris le 12 juillet. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Elisabeth Borne à Paris le 12 juillet. ( AFP / BERTRAND GUAY )

La France, avec la métropole et les territoires d'Outre-Mer, dispose d'un patrimoine naturel très riche mais menacé par l'urbanisation et les infrastructures de transport, les pollutions, la surexploitation, le changement climatique et l'introduction d'espèces exotiques envahissantes.

La Première ministre Elisabeth Borne a ouvert la voie à la présentation, le 20 juillet, de la nouvelle feuille de route française pour sauvegarder la nature. Mercredi 12 juillet, elle a annoncé que le gouvernement français va porter à "près d'un milliard d'euros" en 2024 ses financements consacrés à la biodiversité.

"Je vous annonce que 264 millions d’euros de crédits supplémentaires seront consacrés à la biodiversité dès l’année prochaine", a déclaré la cheffe du gouvernement en ouverture d'un conseil national de la transition écologique. "Ils s’ajoutent aux 300 millions d’euros du fonds friches et aux crédits du fonds renaturation, pérennisés au sein du Fonds vert", ainsi qu'à une part, non précisée, des 475 millions de crédits alloués aux agences de l'eau et déjà annoncés le 30 mars dans le cadre du Plan eau.

"C'est donc au total près d'un milliard d'euros qui seront consacrés à la biodiversité en 2024", a conclu la Première ministre. Cette annonce précède la présentation imminente du projet de 3e Stratégie nationale biodiversité (SNB) de la France, avec deux ans de retard et après l'échec des deux précédentes. La France, avec la métropole et les territoires d'Outre-Mer, dispose d'un patrimoine naturel très riche mais menacé par l'urbanisation et les infrastructures de transport, les pollutions, la surexploitation, le changement climatique et l'introduction d'espèces exotiques envahissantes.

Cette nouvelle stratégie, qui sera présentée le 20 juillet devant le Conseil national de la biodiversité, doit traduire en France les objectifs de l'accord de Kunming-Montréal, adopté en décembre par la communauté internationale à la COP15 Biodiversité : protection effective de 30% des terres et des mers, restauration de 30% des écosystèmes dégradés, réduction de moitié des pesticides, etc.

"Nous déploierons des actions sur tous les écosystèmes dégradés"

Ces objectifs de la COP15 à atteindre d'ici 2030 sont aussi au coeur d'un projet de loi européen qui s'imposera à la France et qui a échappé de justesse mercredi matin à une motion de rejet d'élus de droite et d'extrême-droite. "Zones humides, forêts, sols, mers et littoraux : nous déploierons des actions sur tous les écosystèmes dégradés, notamment 50.000 hectares de zones humides", a poursuivi Elisabeth Borne, rappelant l'engagement présidentiel de "plantation d'un milliard d'arbres" .

Dans la foulée, la secrétaire d'Etat à l'écologie Bérangère Couillard a listé quelques éléments supplémentaires de la future SNB : "réduction de 50% des pollutions lumineuses", "résorption de toutes les décharges littorales identifiées (94 à ce jour)", "protection de l'ensemble des herbiers de posidonies de Méditerranée" et de "100% de nos récifs coralliens ultra-marins d’ici 2025".

Pour étendre ou renforcer les aires protégées (33% du territoire français actuellement), il y a "plus de 450 projets identifiés à créer d’ici 2027 dont un projet de parc national pour protéger les milieux humides", a annoncé la secrétaire d'Etat, promettant d'atteindre 10% du territoire placé sous "protection forte" en 2027. "Cela concernera aussi la mer avec un objectif, à terme, d'atteindre 5% en Méditerranée", a-t-elle ajouté.

Le Conseil national de la planification écologique, réunion ministérielle présidée par Emmanuel Macron à l'Elysée pour faire le point sur les avancées de l'exécutif, ne devrait pas avoir lieu avant la rentrée, selon deux conseillers du gouvernement. Prévu le 5 juillet mais reporté à causes des émeutes, sa reprogrammation était envisagée le 17 juillet et a finalement été encore repoussée.

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