
Benjamin Stora, historien. (© AFP)
Benjamin Stora historien, professeur des universités, a accordé un entretien au Revenu.
Benjamin Stora a enseigné à l'université Paris-XIII. Ses recherches portent sur l'histoire de l’Algérie et plus largement sur l'histoire du Maghreb contemporain, ainsi que sur l'Empire colonial français et l'immigration en France. Il assure la présidence du conseil d'orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration d'août 2014 à janvier 2020. Emmanuel Macron lui a confié une mission tentant à renforcer les liens entre la France et l’Algérie. Il a notamment publié Retours d'histoire. L'Algérie après Bouteflika (Bayard, 2020), Une mémoire algérienne (Robert Laffont, 2020), France-Algérie, les passions douloureuses (Albin Michel, 2021).
Dans votre dernier ouvrage, L’Arrivée – De Constantine à Paris – 1962-1972 (Tallandier), vous dites que, longtemps après avoir quitté l’Algérie, vous avez été «habité par le désir d’oublier». Aujourd’hui, chacun en appelle au «devoir de mémoire». Pourquoi ce changement d’état d’esprit ?
Benjamin Stora :
La société des années 1960 était différente. C’étaient les Trente Glorieuses avec le plein-emploi, une société de consommation effrénée… La marche vers l’intégration se faisait d’autant plus facilement que la France sortait d’une très longue séquence de guerres, Deuxième Guerre mondiale, Indochine, Algérie. En outre, et c’est fondamental, ceux qui partaient d’Algérie quittaient un pays en guerre pour
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