
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon
Le Premier ministre François Bayrou s'est dit confiant mardi sur des "marges d'entente" des partenaires sociaux qui tentent de trouver un accord sur une refonte de la réforme des retraites lors d'une ultime séance de négociations ce jour.
"Je crois qu’il y a des marges d’entente, je crois qu’il y a un chemin pour que représentants des entreprises et représentants des salariés trouvent un accord", a-t-il déclaré lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Cette négociation est en cours à l’heure où nous parlons, est-ce qu’il y aura un accord ou pas, c’est ce que nous découvrirons à la sortie".
Sur proposition de François Bayrou, les partenaires sociaux se rassemblent chaque semaine depuis janvier pour tenter d'améliorer la réforme des retraites.
Cinq organisations (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Medef et CPME) continuent de négocier, quatre autres (Force ouvrière et la CGT, l’U2P et le syndicat des artisans) ont décidé de jeter l'éponge.
Selon la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, les négociations ont permis d'avancer sur la question des femmes mais "sur la pénibilité, c'est le blocage".
"Le patronat ne veut pas reconnaître qu'il y a des métiers pénibles qui nécessitent des départs anticipés", a-t-elle expliqué mardi sur RTL. "On a mis une proposition sur la table il y a deux mois (...). Si aujourd'hui, ils veulent un accord, ils prennent notre proposition. Sinon, il n'y aura pas d'accord avec la CFDT, c'est clair et net."
La reconnaissance de départs anticipés, a ajouté Marylise Léon, permettrait d'aller vers une "retraite à la carte" et déroger à l'âge légal de départ à la retraite, porté à 64 ans par l'impopulaire réforme de 2023, une borne que le Premier ministre François Bayrou a exclu de modifier dès mars dernier, incitant la CGT et FO à claquer la porte des discussions.
"C'est aujourd'hui qu'il faut pouvoir aboutir. On n'a pas besoin de plus de temps. Il faut que ça se termine ce soir", a déclaré Marylise Léon en réponse à l'hypothèse d'une prolongation de ces discussions.
"Mon souhait, c’est qu’il y ait un accord, que s’entendent les partenaires sociaux autour des règles et principes", a déclaré mardi François Bayrou, rappelant que la principale règle porte sur un retour à l’équilibre du régime de retraites.
Si un accord est trouvé, les conclusions devraient être soumises au Parlement, ce dont les opposants à la réforme comptent profiter pour tenter de revenir sur le report à 64 ans.
Tout juste réélu Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a appelé sur RTL le Medef à "entendre les Français" et menacé le gouvernement de censure.
"On n'acceptera pas que le Parlement ne se prononce pas sur les retraites", a dit devant la presse à l'Assemblée nationale le porte-parole du PS, Arthur Delaporte.
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse et Blandine Hénault, avec la contribution d'Elizabeth Pineau)
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