Des dizaines de pays vont s'exprimer cette semaine devant la Cour internationale de justice (CIJ), à La Haye, dans le cadre d'accusations de violation du droit international visant Israël pour avoir bloqué depuis début mars l'aide humanitaire destinée à quelque 2,3 millions de personnes dans la bande de Gaza.
La plus haute juridiction des Nations unies a été chargée en décembre dernier de prononcer un avis consultatif sur les obligations d'Israël à faciliter l'arrivée de l'aide humanitaire fournie par des pays tiers et des groupes internationaux, dont l'Onu, et destinée aux Palestiniens.
Israël répète qu'il ne permettra à aucun bien d'être acheminé dans l'enclave tant que le Hamas n'aura pas libéré les derniers otages qu'il détient depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
Allemagne, France et Grande-Bretagne ont appelé la semaine dernière l'Etat hébreu à respecter le droit international en n'entravant pas l'arrivée d'aide humanitaire à Gaza.
Le président américain Donald Trump a dit par ailleurs vendredi avoir demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'autoriser nourriture et médicaments à être livrés dans le territoire palestinien.
Une résolution adoptée en décembre par l'Assemblée générale de l'Onu, à 137 voix contre 193, appelle Israël à respecter ses obligations à l'égard de la population palestinienne. Le texte mentionne de "graves préoccupations" à propos de la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.
Israël, les Etats-Unis ont dix autres pays ont voté contre le texte. Vingt-deux pays se sont abstenus.
Des représentants palestiniens seront parmi les premiers à s'adresser à la CIJ, lundi. Une quarantaine de pays s'exprimeront au fil de la semaine. Israël ne s'adressera pas à la cour. Les Etats-Unis, qui protègent traditionnellement l'Etat hébreu à l'Onu, s'exprimeront mercredi.
Les avis consultatifs de la CIJ revêtent un poids juridique et politique mais ne sont pas contraignants, la cour n'ayant aucun pouvoir pour les faire respecter.
Il est vraisemblable qu'il faille attendre plusieurs mois pour connaître l'avis de la juridiction basée à La Haye.
Israël a déjà ignoré par le passé des décisions de la CIJ.
(Rédigé par Bart Meijer; version française Jean Terzian, édité par Kate Entringer)
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