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A Paris, les Européens réunis pour "faire plus et mieux" sur l'Ukraine
information fournie par Reuters 17/02/2025 à 11:12

La France accueille la réunion des ministres des affaires étrangères du Triangle de Weimar

La France accueille la réunion des ministres des affaires étrangères du Triangle de Weimar

par John Irish et Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) -Une dizaine de dirigeants européens vont se réunir ce lundi à Paris pour tenter d'élaborer une ou des réponses face aux initiatives des Etats-Unis de Donald Trump sur le dossier ukrainien et la sécurité du continent.

Le président américain a mis l'Europe au pied du mur en annonçant sans concertation, mercredi, l'ouverture de négociations sur la paix en Ukraine après un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Des émissaires américains - l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz - ont annoncé leur départ dimanche soir pour l'Arabie saoudite afin d'y rencontrer des responsables russes.

Les prochains jours diront si Vladimir Poutine est sérieux dans son intention de mettre fin à la guerre en Ukraine, a commenté sur la chaîne CBS le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, qui devrait les rejoindre en Arabie saoudite dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient.

Washington a également adressé aux capitales européennes un document leur demandant ce qu'elles étaient prêtes à faire pour contribuer à garantir la sécurité de l'Ukraine.

Les Européens ont en outre entendu au cours du week-end, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, l'émissaire de Donald Trump pour l'Ukraine, le général à la retraite Keith Kellogg, déclarer qu'ils n'auraient pas leur place à la table des négociations sur la paix en Ukraine. Marco Rubio l'a en partie contredit en déclarant que l'Europe serait forcément impliquée, si de vraies négociations avaient lieu.

Un conseiller d'Emmanuel Macron a déclaré dimanche que la France considère "qu'il y a, en conséquence de l'accélération sur le dossier ukrainien, en conséquence aussi de ce que disent les dirigeants américains, une nécessité pour les Européens de faire plus, mieux et de manière cohérente pour notre sécurité collective".

La réunion informelle rassemblera lundi à l'Elysée les chefs de gouvernement de l’Allemagne (Olaf Scholz), du Royaume-Uni (Keir Starmer), de l’Italie (Giorgia Meloni), de la Pologne (Donald Tusk), de l’Espagne (Pedro Sanchez), des Pays-Bas (Dick Schoof) et du Danemark (Mette Frederiksen) ainsi que le président du Conseil européen Antonio Costa, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, selon la présidence française.

Le Danemark représentera les pays baltes et nordiques.

Ces discussions porteront sur les garanties de sécurité que les Européens et les Américains peuvent donner à l'Ukraine, "ensemble ou séparément", a précisé le conseiller de l'Elysée.

Les initiatives américaines, a-t-il poursuivi, "sont une chance au sens où elles peuvent permettre d'accélérer la sortie de la guerre en Ukraine mais, évidemment, encore faut-il s'entendre et voir à quelles conditions la sortie de la guerre peut être actée".

TROUPES DE MAINTIEN DE LA PAIX

Quelques heures seulement avant la tenue de la réunion des Européens à Paris, le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit disposé à envoyer, si nécessaire, des soldats britanniques en Ukraine dans le cadre d'une quelconque force de maintien de la paix post-guerre.

Dans une tribune publiée par le journal Daily Telegraph, Keir Starmer a également dit que la fin de la guerre entre la Russie et l'Ukraine ne pouvait "pas devenir une pause temporaire avant que Poutine attaque à nouveau".

C'est la première fois que le dirigeant britannique dit explicitement qu'il serait prêt à déployer des soldats de maintien de la paix en Ukraine. Il avait précédemment déclaré que Londres jouerait un rôle dans tout accord de paix négocié.

La radio publique suédoise a pour sa part rapporté lundi, en citant la ministre des Affaires étrangères du pays scandinave, que la Suède n'excluait pas d'envoyer des troupes en Ukraine dans le cadre d'une force de maintien de la paix.

"Nous devons d'abord négocier une paix juste et durable qui respecte le droit international, qui respecte l'Ukraine et qui garantisse avant tout que la Russie ne puisse pas se retirer, se renforcer et attaquer l'Ukraine ou un autre pays dans quelques années", a déclaré Maria Malmer Stenergard, lors d'une interview accordée à Sveriges Radio.

"Une fois la paix établie, nous devons nous assurer qu'elle peut être maintenue et que notre gouvernement n'exclut rien", a-t-elle ajouté.

Certains pays se sont plaints que la réunion à Paris ne rassemble pas l'ensemble des membres de l'Union européenne mais l'Elysée a souligné qu'elle n'avait vocation qu'à faciliter d'autres discussions, au sein de l'UE ou de l'Otan.

"Les travaux pourront se prolonger dans d’autres formats, dans l’objectif de rassembler l’ensemble des partenaires intéressés à la paix et la sécurité en Europe", a déclaré la présidence française.

(John Irish et Elizabeth Pineau, Jean-Stéphane Brosse et Diana Mandiá pour la version française, édité par Jean Terzian et Blandine Hénault)

29 commentaires

  • 17 février 12:46

    jean.coq: pourriez-vous expliciter votre calcul de haut vol, réalisé à côté d’un plat de spaghetti (sans « s »), mentionnant plusieurs millions de morts sur 3 ans depuis l’invasion criminelle de Poutine? Qui est particulièrement borné?


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