Au 18, rue de Genève, dans un immeuble qui jouxte l’école de la Place-Favre à Chêne-Bourg, l’ONG suisse Public Eye a recensé 51 entreprises, avec une moyenne de 1,4 employé par unité. Ce même bâtiment abritait une fiduciaire qui a longtemps servi d’organe de révision au cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, rendu tristement célèbre lors du scandale des Panama Papers. Un autre bâtiment, au 15, rue du Cendrier, abrite pas moins de 91 sociétés. Que font dans la cité de Calvin toutes ces entreprises-boîtes aux lettres qui n’ont pas d'activité opérationnelle ou commerciale, qui sont domiciliées dans des cabinets d’avocats ou de notaires, et qui partagent un même administrateur avec une dizaine d’autres sociétés tout aussi fantomatiques ?
Public Eye, qui a recensé 13 638 coquilles vides à Genève, soit le tiers des sociétés du canton, ne répond pas directement à la question. « Les sociétés dépourvues de substance ne sont pas nécessairement vouées à des activités douteuses. Nous n’affirmons donc pas que toutes ces entités, ou les personnes qui profitent de leur création, fraudent le fisc dans leur pays ou commettent un crime financier », écrit prudemment l’ONG. En d’autres termes, toutes ces entités offshore n’ont pas forcément une activité délictueuse, mais elles aspirent toutes au même résultat : dissimuler les personnes physiques qui se cachent derrière ces coquilles
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