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"1.500 euros par affiche" : Paris s'active contre la pub sauvage, 4,5 millions d'euros d'amendes infligées depuis 2024
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/08/2025 à 17:40

Depuis le 1er janvier 2024, les policiers municipaux de la capitale sont assermentés pour verbaliser les affichages non autorisés. Les effets se font sentir dans les chiffres.

( AFP / MARTIN LELIEVRE )

( AFP / MARTIN LELIEVRE )

Evènements de mode, monde du spectacle... De nombreux secteurs ont utilisé les murs de la capitale pour des campagnes de publicité, aujourd'hui pistées par la mairie de Paris. La municipalité a ainsi infligé 4,5 millions d'euros d'amendes pour affichage commercial sauvage depuis janvier 2024, verbalisant 122 annonceurs et entreprises pour lutter contre la pollution visuelle de l’espace public, a-t-elle indiqué jeudi 28 août.

Compétence récupérée à l'Etat

Ces amendes administratives, qui s’élèvent à "1.500 euros par affiche", sont "évidemment dissuasives" et, lorsqu'elles sont cumulées, "peuvent rapidement faire des montants importants", a précisé à l'AFP l'adjoint en charge de la prévention, de la sécurité et de la police municipale, Nicolas Nordman. "On parle ici de l'affichage sur tous les lieux non autorisés et ils sont nombreux : des agrafages sur les arbres, des collages sur les vitrines de commerces inoccupés, mais aussi directement sur des bâtiments, privés, publics et même parfois historiques" , souligne l'adjoint.

Comme les autres communes, la mairie de Paris a récupéré au 1er janvier 2024 la compétence de verbalisation de l'affichage sauvage, auparavant aux mains de l’État, dans le cadre d'un amendement de la loi Climat et Résilience votée en août 2021. "On s'est évidemment saisi de cette nouvelle compétence, en mobilisant très activement la police municipale et les services de la propreté qui interviennent en tandem sur cette lutte contre l'affichage sauvage", a assuré l'adjoint à la propreté, Antoine Guillou.

Parmi les contrevenants cités, des "entreprises de luxe", comme "Audemars Piguet ou Burberry", ou des "marques de plus grande consommation", dont le géant américain de l'équipement sportif, Nike.

"On a aussi des entreprises de production de musique", ajoute M. Guillon, citant entre autres des acteurs culturels comme les labels Sony et Warner, "qui font des campagnes d'affichage sauvage pour promouvoir tel ou tel artiste".

Le montant total des amendes encourues (4.480.500 euros) en 2025 est nettement supérieur aux 2.446.500 euros facturés en 2024. Un constat qui reflèterait une "augmentation du nombre d'amendes" émises davantage qu'une hausse des pratiques d'affichage. "On voit quand même une diminution du phénomène", observe Antoine Guillou. "On a vraiment voulu mettre le paquet sur la lutte contre l'affichage sauvage. Et on commence à en voir les effets en termes de dissuasion".

Souvent critiquée pour la propreté de ses rues, la mairie de Paris a fait de la lutte contre l'affichage commercial sauvage, comme celle contre les tags et graffiti, un de ses chevaux de bataille. Même si, elle continue cependant à faire preuve de clémence vis-à-vis des messages féministes ou de l'affichage politique en période électorale.

1 commentaire

  • 18:49

    Vite je retire mes 4201 affiches demandant de virer Bayrou et Macron.


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