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Coup d'envoi du "big bang" de la formation professionnelle
information fournie par Reuters 05/03/2018 à 12:09

COUP D'ENVOI DU "BIG BANG" DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

COUP D'ENVOI DU "BIG BANG" DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a agité lundi de nombreux chiffons rouges devant les partenaires sociaux dans sa réforme "big bang" de la formation professionnelle, notamment en les écartant de la collecte des fonds de la formation professionnelle.

La ministre du Travail a donné le coup d'envoi de la prochaine réforme sociale qui vise, avec la refonte de l'apprentissage et de l'assurance chômage, à préparer la population à "la transformation des métiers" et aux "mutations technologiques", avec l'objectif de réduire le chômage.

La ministre, qui avait jugé de manière contrasté l'accord signé par les partenaires sociaux dans la nuit du 21 au 22 février, avait annoncé un "big bang" qui devait simplifier le secteur, alors que syndicats et patronat l'avaient exhorté à préserver l'équilibre qu'ils avaient atteint.

Première mesure: un abondement du compte personnel de formation en euros et non plus en heures.

Le CPF sera crédité de 500 euros par année avec un plafond à 5.000 euros. Les personnes sans qualifications verront leur compte abondé de 800 euros, plafonné à 8.000 euros.

Une application mobile CPF sera mise en place pour que chaque actif puisse connaître le montant des crédits restants sur son compte et s'inscrire directement aux formations.

Si patronat et syndicats s'étaient entendus pour augmenter le nombre d'heures disponibles sur le CPF, ils jugent dangereux, en revanche, de passer d'un système d'heures en euros.

"Le salarié aura l'impression de donner de l'argent pour son entreprise, ce qu'il refusera ou négociera", a dit le président du Medef, Pierre Gattaz, dans le Journal du Dimanche.

Autre mesure qui suscite l'ire des partenaires sociaux: la mise à l'écart des OPCA (Organismes paritaires collecteurs agrées) de la collecte des fonds dédiés à la formation professionnelle - plus de 30 milliards d'euros par an.

Ce seront les Urssaf qui récupèreront les montants provenant de la nouvelle taxe unique (apprentissage et formation). Cette taxe, inchangée, représente 1,68% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 11 salariés et 1,23% pour les autres.

Ils anticiperont la transformation des métiers et bâtiront une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Ils financeront également les centres de formation d'apprentis (CFA) en fonction des contrats définis par les branches et appuieront les branches qui le souhaitent dans la co-construction des diplômes.

Pour Pierre Gattaz, "on peut pousser les OPCA à être plus efficaces, mais on ne peut nier leur rôle indispensable de conseil et d'accompagnement des entreprises". "Il s'agit de les réformer, mais de les supprimer", a-t-il dit.

Une agence nationale, France compétences, remplacera les trois instances de gouvernance paritaires actuelles (FPSPP, Cnefop, Copanef).

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)

6 commentaires

  • 05 mars 14:15

    En effet, l'exemple est "exemplaire" ! La FP en France, c'est de la f***aise totale. 10,000 intervenants débitant des inanités à des gens en poste avec 30 ans d'expérience professionnelle ! Autrement dit, 32 milliards de revenus faciles pour une valeur ajoutée quasi nulle et que dalle pour former les chômeurs. Il faut casser cette chasse gardée et former les chômeurs pour les postes disponibles et il y en a beaucoup !


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