L'expression « ?sommet social? » suffit en général à provoquer des moues dubitatives. Mais si l'on ajoute que les 28 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne vont proclamer, vendredi, à Göteborg, un « ?socle européen des droits sociaux? », le scepticisme est à son comble.
D'abord, ils ne seront pas 28 puisque la chancelière allemande, Angela Merkel, sera absente, retenue à Berlin par l'ultime jour de négociations de sa grande coalition dans laquelle elle est très impliquée. En revanche, les partenaires sociaux européens et français seront présents à Göteborg, ainsi que Muriel Pénicaud qui participera à un déjeuner des ministres européens des Affaires sociales.
Emmanuel Macron, lui, fera le déplacement avec l'objectif de sortir des simples « ?proclamations? » pour lancer des « ?groupes de travail? » qui aboutiront, à terme, à la concrétisation de ces « ?nouveaux droits européens? ». À vrai dire, la France n'a pas trop à en souffrir tant le niveau de protection social est élevé en France. C'est plutôt pour éviter un « ?dumping social? » entre pays européens que la Commission de Bruxelles s'est chargée d'élaborer ce « ?socle européen? ». L'idée de Jean-Claude Juncker est toujours le même : éviter que l'Europe ne laisse perdurer plusieurs strates de travailleurs en concurrence les uns avec les autres, les uns...
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