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information fournie par Boursorama avec LabSense•05/08/2019 à 08:30
La première vente immobilière en France utilisant la technologie blockchain a eu lieu le 25 juin dernier. Un hôtel particulier de Boulogne-Billancourt a ainsi été acquis par deux promoteurs qui ont accepté de « tokéniser » (diviser les parts de la société en unités d’actifs numériques) leur bien. C’est la startup Equisafe qui s’est chargée de l’opération et gérera, le cas échéant et avec des notaires, l’achat et la vente des tokens. Gros avantage, ce procédé permet d’investir dans la pierre avec des petites sommes. Explications.
iStock-FG Trade
La première opération de ce genre en France
Plus connue pour son application aux cryptomonnaies comme le
bitcoin
, la technologie blockchain fonctionne sans organe central de contrôle et permet de stocker et transmettre des informations de façon sécurisée et transparente. L’on peut s’y échanger des unités de valeur, comme une cryptomonnaie, mais aussi tous types d’actifs sous forme numérique, comme ceux représentant un hôtel particulier, bien physique quant à lui. Pour l’opération avec l’hôtel Anna de Boulogne-Billancourt, le capital social de la société propriétaire de l’hôtel a été transformé en une représentation numérique sur la blockchain
ethereum
. On parle alors de « tokéniser » le bien immobilier puisque celui-ci a été divisé en tokens, soit en parts de la société. 10 tokens ont ensuite été émis par Equisafe et répartis entre les deux acquéreurs, Valorcim et Sapeb, au prorata de leur investissement. Chaque token est fractionnable en 100 000 unités qui peuvent ensuite être échangées sur le marché secondaire. Lors de leur émission le 25 juin dernier, les unités auraient ainsi été disponibles à l’achat pour 6,5 € pièce. En effet, « la transaction de l’hôtel AnnA fait office d’expérience, les promoteurs n’ont pas encore décidé s’ils revendront des tokens sur le marché secondaire » expliquait Bilal El Alamy, confondateur d’Equisafe au site Capital, le jour de l’opération.
Un ticket d’entrée plus bas que dans les SCI
C’est pourtant bien là que se trouve le principal attrait pour les investisseurs potentiels. Avec un ticket d’entrée à 6,5 € pour une part de l’Hôtel Anna, tout un chacun peut s’offrir quelques parts. Ce qui n’est pas le cas jusqu’ici lorsque l’on souhaite investir dans une société civile immobilière (SCI) ou dans un fonds spécialisé, où il est plutôt réclamé un minimum de 500 € (voire beaucoup plus) pour entrer au capital. C’est d’ailleurs une des ambitions de M. El Alamy qui présente sa startup comme une « banque d’investissement digitale » qui souhaite rendre ces actifs accessibles au plus grand nombre et rappelle que « le secteur immobilier se prête parfaitement à la tokenisation, car elle permet d’investir dans la pierre avec de petits montants ».
Ailleurs dans le monde
Ce type de vente immobilière fonctionne déjà bien aux États-Unis où une vente de tokens à hauteur de 16 millions de dollars a été réalisée en août 2018 par le site de crowdfunding IndieGogo pour un hôtel du Colorado. En octobre, c’est une vente d’appartements de luxe qui a eu lieu pour 30 millions de dollars. Dans les deux cas, la blockchain choisie était Ethereum et la vente réservée à des investisseurs triés sur le volet. Un projet d’un milliard de dollars d’actifs immobiliers devrait prochainement voir le jour dans le même pays. Petit cocorico, l’opération devrait être pilotée par la blockchain Tezos, dont une partie du développement est réalisé en France.
Le présent article est rédigé par Labsense pour Boursorama. Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à un conseil en investissement ou une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement ou un placement. Boursorama ne saurait être tenu responsable d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article.
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