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Privatisation d’ADP
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/11/2019 à 08:30

À mi-parcours, le Référendum d’initiative partagée sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) patine. Selon le décompte officiel, le RIP a recueilli fin octobre près de 900 000 signatures sur les 4,7 millions soutiens requis. Quels sont les enjeux du RIP ? Que signifie la privatisation d’ADP ? Décryptage.

iStock-anyaberkut

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Les enjeux du RIP

Le Référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’ADP a été lancé le 13 juin 2019. Cette initiative est une première du genre en France. Mobilisant le corps électoral, elle a pour objectif de ratifier une proposition de loi « visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ». Déposée par 248 parlementaires de l’opposition au gouvernement, la proposition vise à contrer la privatisation du groupe propriétaire et exploitant des aéroports de Paris. Les signatures des électeurs sont recueillies pendant neuf mois, du 13 juin 2019 au 12 mars 2020. Selon les dispositions prévues à l’article 11 de la constitution, les initiateurs de la démarche doivent réunir les soutiens d’un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales — soit un peu plus de 4,7 millions de personnes — pour qu’un référendum sur la question puisse être organisé.

Les enjeux de la privatisation d’ADP

La privatisation d’ADP entre dans le cadre de la loi PACTE adoptée au printemps, pour financer la croissance et le développement des entreprises. Le texte de loi prévoit la privatisation d’ADP, mais également de la Française des Jeux, d’Engie et de GRTgaz. La vente du capital d’ADP est vivement contestée en raison du monopole évident exercé par le groupe. Plus qu’une simple plateforme aéroportuaire, ADP était en 2018 le numéro 1 mondial du transport de passagers. Il reste le premier propriétaire foncier d’Île-de-France avec 6 686 hectares d’aéroports et plus d’un million de mètres carrés de bâtiments divers. Les opposants à la privatisation estiment qu’en situation de monopole, il apparaît impensable d’ouvrir le marché à la concurrence. La concession à un opérateur privé ne changera rien à ce monopole et laissera encore plus de marge de manœuvre au futur propriétaire pour augmenter les tarifs. À mi-parcours, les promoteurs du RIP cherchent plus que jamais à mobiliser. Début septembre, ils ont notamment réclamé au Conseil constitutionnel la mise en place d’une communication officielle informant les citoyens de l’existence du RIP et des enjeux de la privatisation du groupe. Les députés initiateurs du RIP espèrent atteindre le cap symbolique des 1 million de soutiens avant la fin de l’année. Les électeurs sont invités à participer en ligne sur la page dédiée du Ministère de l’Intérieur ou dans une mairie auprès d’un agent de commune, en signifiant leur soutien par écrit jusqu’au 12 mars.

2 commentaires

  • 20 novembre 09:21

    Privatiser est une politique du court terme. L'État privilégie un profit immédiat et se prive, à long terme, de confortables profits récurrents.


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