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Les pénuries de produits se multiplient dans les grandes surfaces
information fournie par Le Figaro 03/05/2022 à 18:35

(Crédits photo : Unsplash - Mick Haupt )

(Crédits photo : Unsplash - Mick Haupt )

Guerre en Ukraine, inflation, stockage, grippe aviaire… Autant d'éléments qui renforcent le manque de certains aliments dans les rayons.

En faisant leurs courses, les Français remarquent progressivement des rayons qui se vident, sans être renouvelés. D'après l'analyste NielsenIQ, ces ruptures représentent un manque à gagner de 851 millions d'euros pour les grandes surfaces au premier trimestre 2022. Parmi ces pertes, plus de 60% concernent l'épicerie et les produits frais.

Inflation : ces consommateurs qui n'achètent plus de bio en grande surface

Dans le détail, NielsenIQ précise que la disponibilité des produits a commencé à baisser début mars dans les hypers et supermarchés. Cette tendance « doit encore être confirmée dans les prochaines semaines », ajoute le cabinet. Parmi les causes figure en tête de liste la guerre ukrainienne , touchant directement les aliments nécessitant des produits importés. Entre mars et avril, le taux de disponibilité des huiles a diminué de 15%, obligeant les consommateurs à se tourner vers de nouvelles alternatives . Au total, les ventes ont augmenté de 32% entre janvier et avril. À moindre échelle, les ventes de farines ont connu une hausse de 13% face à un recul de 5,4% du taux de disponibilité. Mais l'offre et la demande ne sont pas toujours liées, comme en témoignent les pommes de terre surgelées. Leur taux de disponibilité a chuté de 6,8% dans les rayons alors que les ventes n'ont quasiment pas évolué.

De l'huile de tournesol sur Leboncoin

En plus des problèmes d'importations, s'ajoute d'autres phénomènes comme la grippe aviaire . « Seize millions de volailles ont été abattues en France, restreignant significativement la production d'œufs », mentionne la FNSEA . L'organisation syndicale signale que les « approvisionnements devraient être fortement impactés jusqu'en juillet, le temps de repeupler les productions de volailles ».

Une année tristement record pour la grippe aviaire

La FNSEA pointe également le comportement de certains consommateurs qui « stockent chez eux », créant des « pénuries artificielles ». D'autres cherchent à en profiter, et revendent, par exemple, de l'huile de tournesol sur le site d'occasion Leboncoin . Il faut compter en moyenne 45 euros pour dix litres, comme en témoignent ces deux annonces.

Face à ces comportements, la FNSEA appelle les consommateurs à « faire preuve de civisme et ne pas céder à la panique ». Un avis partagé par l'économiste spécialisé en grande distribution, Philippe Moati, qui souligne « un certain mimétisme » entre les clients. Selon lui, l'inflation n'en est encore qu'à ses débuts et devrait « franchir le seuil des 5% sur les produits du quotidien » d'ici cet été. Il craint ainsi que l'inflation ne devienne « structurelle » et qu'elle touche « l'ensemble des secteurs » dans les semaines à venir.

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