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Le marché de l'occasion tire les ventes de motos et scooters
information fournie par Le Figaro 15/07/2022 à 15:35

Contrairement à l'automobile, le marché des deux-roues motorisés reste dynamique grâce aux achats d'occasion, révèle l'observatoire Solly Azar - AAA Data.

Dans un marché de la mobilité en plein bouleversement, le secteur des motos, scooters et autres cyclomoteurs parvient à tirer son épingle du jeu. C'est ce que révèle l'observatoire trimestriel du marché des deux-roues motorisés dévoilé début juillet par le courtier français Solly Azar, très présent sur le marché de l'assurance deux-roues, en partenariat avec le leader de la donnée concernant la mobilité, AAA Data.

Cet observatoire propose une vision globale des ventes des scooters (moins de 50 cc), motocyclettes jusqu’à 125 cc et motos (plus de 125 cc) neufs et d’occasion en France. Ainsi, sur le premier semestre de 2022, 624.364 deux-roues motorisés ont été immatriculés en France, soit une baisse de 8% par rapport à la même période de 2021. Ce recul est lié à la conjoncture du moment et constitue un « trompe-l'œil au regard de la tendance des trois dernières années qui se maintient à un niveau haut », nuance l'observatoire Solly Azar - AAA Data dans un communiqué.

De fait, le secteur de la mobilité en deux-roues demeure très dynamique puisqu'il a retrouvé ses niveaux d'avant la crise du Covid. Depuis 2019, les ventes de motos ont enregistré une hausse de 6% tandis que celles des scooters ont augmenté de 14%.

Ce dynamisme est en grande partie à mettre sur le compte du marché de l'occasion. Sur les plus de 600.000 deux-roues immatriculés en France lors du premier semestre de cette année, 154.699 étaient neufs et 469.665 issus du marché de l'occasion.

Les ventes d'occasion représentent les trois quarts des transactions aussi bien sur les scooters que sur les motos. Les achats de motos d'occasion s'élèvent à 347.801 contre 110.166 neuves sur la période. Du côté des scooters, le baromètre relève 121.864 ventes d'occasion contre 44.533 auprès des constructeurs.

Le scooter prédomine sur le marché de l'occasion puisqu'il rafle 48% des parts de marché pour les deux-roues de moins de 125 cc, 34% des 126 à 400 cc et près de 40% dans la catégorie des plus de 400 cc.

Le dynamisme du marché des deux-roues contraste avec les difficultés du secteur automobile qui peine à se relever de la crise sanitaire. Les ventes de voitures neuves ne cessent de dégringoler : sur les six premiers mois de 2022, le marché français a reculé de 16,34% sur un an avec 771.982 immatriculations. Le recul sur le semestre est de près de 34% par rapport aux six premiers mois de 2019, « qui était plutôt une bonne année », selon François Roudier, représentant des constructeurs.

« Les deux roues motorisées, scooters et motos constituent de plus en plus une alternative à l’automobile, notamment en agglomération, mais aussi un mode de loisir et d’évasion », estime Julien Billon, directeur général de AAA Data. L’observatoire indique que 43% des acquéreurs de motos sur le premier semestre 2022 appartiennent à la catégorie de la population «plutôt aisée» contre 28% chez les «modestes». Ils sont pour 40% d’entre eux des usagers fréquents et 23,2% se considèrent comme hédonistes et enfourchent leurs deux-roues par pur plaisir. Du côté des scooters, les acheteurs ont des revenus plus faibles (49% font partie de la population la «moins aisée»).

Autre enseignement de l'observatoire, la transition vers l'électrification reste encore balbutiante : les deux-roues à moteur électrique ne représentent que 1% des immatriculations et 2% pour les scooters.

Il existe enfin des disparités régionales, notamment pour les motos d'occasion pour lesquelles les grandes métropoles (Paris, Lyon et Marseille) tirent le marché. L'île de France représente près de 16 % des volumes (54.529) devant la région Auvergne-Rhône-Alpes (49.121) et le Sud (ex-Paca) avec 43.111 immatriculations.

Si les constructeurs se veulent optimistes, le marché pourrait se tendre néanmoins « compte tenu des incertitudes qui pèsent sur l’avenir avec des contraintes éventuelles sur les deux-roues comme le contrôle technique ou le stationnement payant et la généralisation des ZFE (zones à faibles émissions) dans les grandes métropoles françaises », relève l'observatoire Solly Azar - AAA Data.

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