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Epargne : combien la hausse du taux du Livret A va-t-elle coûter aux banques ?
information fournie par Moneyvox 23/01/2023 à 17:06

(Crédits photo: ©  franz massard- stock.adobe.com)

(Crédits photo: © franz massard- stock.adobe.com)

Effet positif de l'inflation, les taux d'intérêt des placements réglementés augmentent régulièrement. Une bonne nouvelle pour les épargnants, mais qui représente un coût notable pour les banques.

La période est à la hausse des taux. Une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs, mais une bien meilleure pour les épargnants à l'image des détenteurs d'un Livret A . Ceux-ci peuvent ainsi grappiller de précieux intérêts supplémentaires en fin d'année. Les banques doivent toutefois en assumer le coût… du moins en partie.

Un surcoût global estimé à 5,7 milliards d'euros en 2023

La révision des taux d'intérêt des livrets réglementés intervient chaque semestre, au 1er février et au 1er août. Longtemps resté à un niveau extrêmement bas, le taux du Livret A a entamé sa remontée le 1er février 2022. À nouveau réhaussé à 2 % le 1er août 2022, le taux du livret A va encore augmenter, pour atteindre les 3 % au 1er février 2023 en raison de la forte hausse de l'inflation

La Fédération bancaire française (FBF) s'est intéressée aux impacts de ce nouveau relèvement, plus particulièrement sur le surcoût que cela allait engendrer pour les établissements bancaires et financiers. Le champ de cette étude intègre non seulement le Livret A, mais aussi son petit frère, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), dont le taux est identique, et le Livret d'épargne populaire (LEP), qui va passer à 6,1 % au 1er février. Résultat : par rapport à 2022, cela représenterait un surcoût de 5,7 milliards d'euros !

A lire aussi : Epargne : le Livret A, un placement qui coûte (très) cher à l'Etat

Un reste à charge réel de 2,3 milliards d'euros pour les banques

Les banques qui proposent des Livret A, des LDDS ou des LEP ne vont toutefois pas devoir assumer seules ce coût financier supplémentaire. En effet, elles ne conservent qu'environ 40 % des liquidités déposées par leurs clients. Les 60 % restants sont transférés à la Caisse des dépôts et des consignations (CDC). Cette opération permet à la CDC d'investir dans des projets d'intérêt général. Grâce aux avoirs des Livrets A, elle finance notamment la construction de logements sociaux et accorde des prêts aux collectivités locales.

De fait, sur les 5,7 milliards d'euros de surcoût estimés par la FBF, les banques auront à payer de leur poche "seulement" 2,3 milliards d'euros. Par ailleurs, les banques sont rémunérées dans le cadre de leur activité de collecte de l'épargne des Français. En 2020, elles avaient ainsi perçu 850 millions d'euros, grâce à une rémunération de 0,30 % des dépôts effectués auprès du Fonds d'épargne.

Une situation évolutive, en lien avec l'inflation

Il faudra toutefois surveiller l'évolution du taux du Livret A et de ses satellites lors de leur prochaine révision, en août, car une nouvelle hausse pourrait faire grimper la facture pour les banques. En effet, les estimations effectuées par la Fédération bancaire française sont basées sur un maintien des taux des principaux livrets réglementés sur l'ensemble de l'année. Or, l'inflation pourrait à nouveau amener à une hausse des taux pratiqués.

11 commentaires

  • 24 janvier 04:08

    Ça sent l'augmentation des frais bancaires très rapidement


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