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Comment protéger son épargne face à l’inflation ?
information fournie par Café de la Bourse 04/10/2023 à 07:30

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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L'inflation se maintient en ce début d'année 2023 autour des 6 % sur un an alors que les banques centrales relèvent encore leurs taux directeurs pour la faire baisser. Cette conjoncture exceptionnelle bouleverse l'ordre établi et devrait inciter les particulier à évaluer l'impact de la situation sur leurs finances personnelles. Dans ce contexte, il est urgent de revoir ses placements, notamment ceux destinés à abriter son épargne.

L'impact de l'inflation sur l'épargne

L'inflation qui a signé son grand retour en 2022, s'installe dans la durée. Les banques centrales, dans le but de l'enrayer, augmentent depuis plusieurs mois leur taux directeurs, ce qui n'est pas sans incidence sur les marchés, notamment le marché des obligations. Les récentes émissions obligataires sont attractives après de nombreuses années de vache maigre.

Conséquence : les placements à capital garanti qui servent à épargner, très sensibles au marché obligataire sur lequel ils sont en grande partie investis, ont vu leur rendement grimper ces 12 derniers mois. Ainsi, le rendement du fonds euros de l'assurance vie est remonté pour la première fois depuis plus de 20 ans. Le taux d'intérêt du livret A, du LDDS, du LEP, du CEL et du PEL ont aussi été revus à la hausse. C'est aussi le cas de nombreux livrets non réglementés.

Mais, malgré ces hausses, le taux d'inflation reste supérieur aux taux d'intérêt proposés par les comptes épargne. En effet, en février 2023, l'inflation sur un an est de 6 % quand les livrets stars de l'épargne réglementée que sont le livret A et le LDDS affichent eux un taux d'intérêt de 3 %. Le livret d'épargne populaire propose bien un taux de 6,1 % mais il est accessible sous conditions de ressources et concerne moins de la moitié des Français et son plafond, fixé à 7 700 euros, est assez bas. Les livrets bancaires classiques proposent eux des taux d'intérêt très proches de celui du livret A pour les meilleurs, voire un taux d'intérêt très inférieur pour les moins bons. L'ensemble des comptes et livrets épargne, mais aussi le fonds euros de l'assurance-vie, ne permettent pas de couvrir l'inflation (exception faite du LEP). Cela signifie que les sommes placées sur ses supports d'épargne vous font perdre en pouvoir d'achat.

Face à l'inflation, il faut investir

Pour valoriser un capital dans la durée, il est primordial de le placer sur un support d'investissement qui offre un rendement supérieur à l'inflation, soit, à l'heure actuelle, un rendement supérieur à 6 %. La solution qui s'impose pour faire fructifier son patrimoine est l'investissement sur les marchés immobiliers et financiers et notamment le marché actions. En effet, les actions constituent la classe d'actifs la plus rémunératrice sur le long terme. Le CAC 40, depuis sa création, a ainsi délivré en moyenne chaque année un rendement de l'ordre de 7 %. Le MSCI World, un indice boursier qui regroupe des milliers d'entreprises de 23 pays, offre lui un rendement annuel moyen de 8,71 % depuis sa création au 31 décembre 1987. Notez également que l'investissement en actions sur une longue période permet de bénéficier de la magie des intérêts capitalisés. Les dividendes réinvestis permettent de décupler la performance de vos investissements grâce à l'effet boule de neige. Les intérêts produisent eux-mêmes des intérêts et dopent la performance du placement.

Le marché immobilier, souvent considéré comme une valeur refuge, peut aussi être envisager pour valoriser un capital en période d'inflation. La hausse des prix du marché immobilier en période d'inflation est souvent au moins égale à l'inflation, parfois bien supérieure. Sur le très long terme, le marché immobilier est haussier, même ajusté à l'inflation.

Même en période de forte inflation, il existe des exceptions qui nécessitent d'épargner

Cependant, ces investissements sur les marchés financiers et immobiliers ne sont à envisager que sur le long terme. En effet, le risque inhérent à ces placements nécessite d'avoir un horizon d'investissement moyen-long terme. Et les placements à capital garantis, même s'ils entraînent une érosion du pouvoir d'achat face à l'inflation, sont nécessaires dans plusieurs cas de figure.

D'abord, il est recommandé de mettre des sous de côté sur des supports d'épargne pour se constituer une épargne de précaution ou fond d'urgence. Ce matelas qui vous permettra de faire face à toutes les dépenses imprévues et urgentes doit en effet être conservé sur une enveloppe garantie en capital et depuis laquelle vous pouvez récupérer vos sous à tout moment.

L'épargne est également nécessaire pour toutes vos dépenses court terme, comme le financement de vos prochaines grandes vacances par exemple, ce qui implique que vous mettiez des sous de côté que vous devrez récupérer intacts à une échéance proche.

Enfin, les comptes épargne peuvent aussi éventuellement servir à sécuriser les plus-values réalisées sur les marchés financiers quand l'horizon d'investissement du placement touche à sa fin. Par exemple, les dernières années de votre vie active ou l'année qui précède votre achat de résidence principale. On pourra pour cela se tourner vers les livrets bancaires mais aussi pourquoi pas vers un compte à terme (CAT) qui, en contrepartie d'une durée de blocage des fonds, propose un rendement relativement attractif.

Attention, dans tous les cas, il est toujours conseillé pour épargner d'avoir recours à des compte épargne et de ne pas laisser dormir son argent sur son compte courant. En effet, même si les comptes épargne délivrent un rendement inférieur à l'inflation, le compte courant lui ne délivre absolument aucun rendement.


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