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Comment donner du sens à son épargne salariale ?
information fournie par TRIBUNE LIBRE 29/03/2024 à 14:58

(Crédits photo : semaine de l'épargne salariale )

(Crédits photo : semaine de l'épargne salariale )

Cet article est rédigé par la Semaine de l'épargne salariale à l'occasion de l'édition 2024 de la Semaine de l'épargne salariale qui a lieu du 25 au 29 mars 2024


Avec la Loi de partage de la valeur, chaque épargnant-salarié a désormais la possibilité d'investir tout ou partie de son plan d'épargne salariale dans un fonds ISR ou dans un fonds labélisé au titre du financement de la transition énergétique et environnementale en plus du fonds solidaire. Reste à en définir la place de ces fonds dans son allocation et à faire son choix entre ces deux outils proches, mais dont la gestion et la finalité diffèrent.

Parmi les nouveautés inclues dans la Loi de partage de la valeur, votée en novembre dernier, il en est une qui vise à rendre l'épargne salariale encore plus vertueuse : chaque plan d'épargne salariale, qu'il s'agisse d'un plan d'épargne entreprise (PEE) ou d'un Plan d'épargne retraite (PER) collectif, doit désormais proposer au moins un fonds labellisé au titre du financement de la transition énergétique et écologique ou de l'investissement socialement responsable. Cette obligation s'ajoute à celle de proposer un fonds solidaire déjà à l'œuvre depuis la Loi sur l'Epargne Salariale de 2001.

Des épargnants majoritairement à la recherche de fonds responsables

L'épargne salariale rejoint en cela les contrats d'assurance-vie multi-supports, qui ont l'obligation de proposer un fonds solidaire, un fonds responsable, mais aussi un fonds spécialisé dans la transition énergétique depuis le 1er janvier 2022. Et c'est une bonne nouvelle pour les épargnants-salariés, puisque 72% des détenteurs d'un contrat d'épargne salariale choisissant eux-mêmes leurs supports d'investissement estiment que la prise en compte des enjeux du développement durable est Importante dans leurs décisions d'allocation (*).

Que faire, donc ? Rappelons d'abord que ces deux types de fonds ne répondent pas aux mêmes objectifs. Si les fonds labélisés visent à orienter l'épargne vers des entreprises qui respectent des critères extra-financiers et à encourager ainsi ces entreprises à adopter des pratiques plus durables, les fonds solidaires sont placés quant à eux à hauteur de 5 % à 10 % dans des titres d'entreprises non cotées dites solidaires. Sont notamment concernées les activités qui favorisent l'insertion par l'emploi et le logement de personnes exclues, le développement d'activités écologiques (agriculture biologique, des énergies renouvelables, etc.) et de l'entrepreneuriat dans les pays du Sud.

Des fonds solidaires gérés librement à hauteur de 90% à 95%

Mais attention, les fonds labélisés et les fonds solidaires ne diffèrent pas seulement dans leurs approches de la durabilité, mais aussi dans leur profil de risque. Un fonds labélisé peut être un fonds actions, avec toutes les conséquences que cela implique en termes de volatilité. Il doit donc être rangé dans la poche actions de son allocation, qui dépend à la fois de l'appréhension du risque propre à chaque épargnant et de la durée de placement résiduelle. Plus celle-ci se réduit, plus l'épargne salariale doit être désensibilisée au profit de fonds présentant un profil de risque faible.

La situation est plus complexe pour les fonds solidaires, dont 90 % à 95 % de l'actif sont gérés librement. Certains fonds sont investis intégralement en actions, quand d'autres sont mixtes et investissent à la fois entre actions et obligations selon une approche prudente, équilibrée ou dynamique. Le poids de ce type de fonds dans une allocation doit donc être appréhendé au cas par cas en prenant bien soin d'analyser le Document d'informations clés (DIC), qui synthétise toutes ces précisions, et informe sur le niveau de risque du placement.

Comment s'y retrouver dans les labels ?

Le label ISR, créé et soutenu par le ministère des Finances, garantit que les fonds prennent en compte concilient performance financière tout en tenant compte des critères extra financiers : Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance (ESG). Ce label est attribué suite à un processus strict de labellisation et constitue une référence pour les épargnants souhaitant s'engager dans une économie plus durable.

Le label CIES (Comité Intersyndical de l'Epargne salariale) garantit que les dispositifs d'épargne salariale offerts par les entreprises respectent des normes élevées en matière de transparence, d'équité et d'avantages pour les salariés. En obtenant ce label, les entreprises démontrent leur engagement envers le bien-être financier de leurs employés.

Le label Finansol (association FAIR), attribué par un comité d'experts indépendant issus de la société civile, distingue les produits d'épargne solidaire. Il repose sur des critères de solidarité et de transparence, depuis sa création en 1997. Il certifie que l'épargne contribue réellement au financement d'activités génératrices d'utilité sociale et/ou environnementale, comme l'accès à l'emploi, au logement, le soutien à l'agriculture biologique et aux énergies renouvelables ou encore à l'entrepreneuriat dans les pays en développement.

Le label Greenfin, créé par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, garantit que les fonds sélectionnés contribuent au financement de la transition énergétique et écologique et respectent les critères ESG. Le label a la particularité d'exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles.

En savoir plus sur l'épargne salariale avec le site de la Semaine de l'épargne salariale .


(*) Source : étude Opinionway pour la Semaine de l'Epargne Salariale – 2023

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