L'armée française disposera en 2020 d'une nouvelle « prime de lien au service » afin de retenir ses talents les plus rares, en remplacement des anciennes primes catégorielles, jugées pas assez ciblées. La hantise de la direction des ressources humaines du ministère des Armées, outre les bugs des logiciels de paiement de la solde, est en effet la fuite de nombreux experts militaires vers le secteur privé. L'exemple le plus emblématique est celui des mécaniciens aéronautiques : formés à prix d'or par les armées dans une filière d'excellence mondialement reconnue, puis payés selon les grilles salariales du ministère, ils sont très tôt recrutés à grands coups de kiloeuros par le secteur privé, en plein boom en France et dans le monde. Même chose pour les atomiciens, qui maintiennent les réacteurs nucléaires des navires de la Marine nationale (porte-avions et sous-marins), ou pour les médecins militaires, extrêmement bien formés par le Service de santé des armées mais moins bien payés que n'importe où ailleurs en France, malgré les risques réels pris sur le terrain.LIRE AUSSI Le budget des armées en hausse face à « l'érosion » de l'ordre mondialPour lutter contre cette fuite d'une partie cruciale de ses talents, le ministère a donc mis en place un outil très attendu : une prime exceptionnelle de 5 000 à 25 000 euros, versée en une ou plusieurs fois en échange de la signature d'un contrat de 2, 3, 5 ou 10 ans. Il...
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