Ecoles : l'exécutif "assume" les couacs et fait corps derrière Blanquer

information fournie par Boursorama avec Media Services •12/01/2022 à 15:16

Le ministre de l'Education nationale connaît une fin du quinquennat difficile avec des cafouillages dans les protocoles sanitaires à l'école.

Gabriel Attal, le 12 janvier 2022, à Paris ( AFP / Bertrand GUAY )

"Evidemment que tout n'a pas été parfait". Lors d'un point presse en sortie de Conseil des ministres, Gabriel Attal a reconnu des tatonnements dans les décisions du gouvernement au sujet de la lutte contre le Covid-19 dans les écoles. Un appel à la grève dans l'Education nationale, qui s'annonce massivement suivie, a été lancé pour la journée de jeudi 13 janvier, avec trois enseignants sur quatre annoncés grévistes dans le premier degré.

"Par principe il peut y avoir des loupés, des annonces qui sont faites un peu au dernier moment. C'est vrai que quand vous recevez les recommandations du haut conseil à la Santé publique trois jours avant la rentrée, ça vous laisse peu de temps", a commenté Gabriel Attal, au sujet des protocoles qui se sont succédés dans le milieu scolaire. "Nous préférons assumer ces difficultés et des critiques sur un protocole et des règles qui doivent s'adapter plutôt que de se dire que le plus simple, pour ne pas être critiqué, ce serait de fermer les écoles". "Mais là, les critiques viendraient dans 5, 10 ans. Ce serait plus facile pour nous. Mais nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation où nos élèves se retrouvent à accumuler des retards parce qu'ils n'ont pas accès à l'éducation du fait de l'épidémie", a ajouté le porte-parole du gouvernement, mercredi 12 janvier.

Évolution du nombre de cas détectés sur 7 jours pour 100.000 personnes du 1er janvier 2021 au 8 janvier 2022, selon les données de Santé publique France ( AFP / )

"On est tous très en soutien de Jean-Michel Blanquer", a t-il encore affirmé en assurant de la solidarité gouvernementale le ministre de l'Éducation nationale, contesté pour sa gestion de la crise du Covid à l'école. "On avance comme un pack dans cette crise depuis le début, c'est vrai qu'il y a eu des difficultés et donc il y a une solidarité évidemment entre les membres du gouvernement", a ajouté M. Attal, en précisant que les "décisions sont prises de manière collégiale".

Lundi, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé une modification du protocole présenté à la veille de la rentrée scolaire par M. Blanquer: trois simples autotests pour les cas contacts à l'école suffisent dorénavant, contre un test PCR ou antigénique puis deux autotests. Selon Gabriel Attal, l'exécutif a ces derniers jours tenté de trouver un "protocole à la fois pragmatique et protecteur", avec "plus de souplesse" qui "permet d'éviter des tests superflus, des attentes trop longues et surtout des classes fermées avec 300.000 cas par jour".