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Dépenses de l'Etat : le budget 2022 est une "occasion manquée", regrette Geoffroy Roux de Bézieux
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/10/2021 à 11:33

Boosté par les perspectives de forte croissance, le budget 2022 consacre une forte augmentation de l'enveloppe des ministères.

Geoffroy Roux de Bezieux, le 29 avril 2021, à l'Elysée ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Geoffroy Roux de Bezieux, le 29 avril 2021, à l'Elysée ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Une "occasion manquée" de changer la donne en matière de comptes publics? Le projet de loi de finances pour 2022 acté par l'exécutif est marqué par une nette hausse des dépenses des ministères et table sur une croissance forte. Selon la dernière note de conjoncture de la Banque de France publiée mi-septembre, la croissance du PIB atteindra 6,3% en 2021, dépassant ainsi la prévision de 6% du gouvernement. Pour 2022, l'OCDE anticipe une croissance de l'ordre de +4% en France.

"Ce budget 2022 représente une occasion manquée pour la baisse des dépenses", regrette Geoffroy Roux de Bézieux. Le chef de file du Medef fait part de ses critiques quant aux dépenses de fonctionnement de l'Etat, qui demeurent selon lui trop élevées. "Effectivement les aides d'urgence du 'quoi qu'il en coûte' vont s'arrêter, laissant seulement les dispositifs existants pour des secteurs très spécifiques, ce qui est une bonne chose. Cela ne m'empêche pas de porter un regard beaucoup plus négatif sur la hausse des dépenses de fonctionnement qui perdure", commente t-il dans un entretien accordé aux Echos , publié lundi 11 octobre.

"Il est extrêmement regrettable de ne pas profiter d'une croissance à 6 % pour changer notre modèle budgétaire"

"Une partie importante de ces dépenses nouvelles concerne les missions régaliennes, ou la meilleure rétribution des soignants et des enseignants… Ne nous racontons pas d'histoires. La France est le pays en Europe qui a les dépenses de fonctionnement les plus élevées. Il est extrêmement regrettable de ne pas profiter d'une croissance à 6 % pour changer notre modèle budgétaire", estime t-il.

"Il faut restructurer notre dépense publique, si l'on veut trouver les marges de manoeuvre dont nous aurons besoin pour financer notamment des investissements favorisant la transition énergétique. Le « en même temps » budgétaire, qui allie hausse simultanée des dépenses de fonctionnement et d'investissement, n'est pas une bonne idée.

Graphiques montrant l'évolution du PIB, de l'inflation et du taux de chômage en France, selon l'Insee au 6 octobre 2021 ( AFP /  )

Graphiques montrant l'évolution du PIB, de l'inflation et du taux de chômage en France, selon l'Insee au 6 octobre 2021 ( AFP / )

Les dépenses des ministères actuellement prévues au budget de l'Etat devraient fortement progresser l'an prochain, avec 11,8 milliards d'euros de plus alloués, pour parvenir à 302,1 milliards. Ce sera même un peu plus, du fait des dépenses supplémentaires non encore prises en compte du plan d'investissement et de mesures pour l'emploi des jeunes", a t-il encore ajouté. Dans le détail de ce budget 2022, les ministères régaliens tirent leur épingle du jeu de la négociation budgétaire, avec +1,7 milliard d'euros pour les Armées, +1,4 milliard pour l'Intérieur et +700 millions pour la Justice. L'Education est également bien dotée (+1,7 milliard, après +4,3 milliards en 2021), notamment pour financer les revalorisations des rémunérations des enseignants, tout comme la Recherche (+760 millions d'euros).

8 commentaires

  • 11 octobre 12:52

    De meme lorsque la CGT me donne son avis, sur ce qui relève d'un choix électoral, ou encore mieux lorsqu'ils me disent pour qui voter à la présidentielle !!


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