Selon une étude de l'Insee, les mécanismes de distribution permettraient de diviser par six les inégalités de revenus entre les 10% de ménages les plus aisés et les 13% de ménages les plus pauvres.
( AFP / PHILIPPE HUGUEN )
Minima sociaux, allocations, impôts progressifs... Selon une étude l'Insee publiée mardi 19 septembre, les effets des mécanismes de redistribution sont massifs. En effet, selon cette enquête*, ils bénéficient plus qu'ils ne coûtent à 57% des Français.Une part qui atteint même "plus de 95% des personnes parmi les 15% (de Français) les plus modestes" et à l'inverse seulement "13% parmi les 5% les plus aisés".
La redistribution permettrait même de diviser par six les inégalités de revenus entre les 10% de ménages les plus aisés et les 13% de ménages les plus pauvres . Avant redistribution, les premiers touchaient en 2019 près de 130.000 euros de revenus par an, environ 18 fois plus que les 6.980 euros perçus par les seconds.
Une fois tous les prélèvements et les prestations pris en compte, les plus aisés ne touchent plus que le triple (78.480 euros) du montant perçu par les plus pauvres (25.330 euros) - principalement du fait de taxes et d'impôts nettement plus élevés sur les ménages fortunés.
Les plus de 60 ans figurent parmi les principaux bénéficiaires des mécanismes de redistribution , notamment parce qu'ils touchent des pensions de retraite et qu'ils bénéficient proportionnellement de plus de prestations de santé que les Français les plus jeunes. L'étude montre en effet que 90 % des couples comprenant une personne âgée d'au moins 65 ans reçoivent plus qu'ils ne versent à l'Etat.
L'Insee constate également que la redistribution permet d'atténuer les écarts de revenus entre les couples et les femmes vivant seules, qu'elles aient ou pas un enfant.
Autre effet vertueux de ces mécanismes : "le revenu avant transferts (redistribution, NDLR) des cadres, travailleurs indépendants et chefs d’entreprise est en moyenne 2,7 fois plus élevé que celui des ouvriers", mais il chute à seulement 1,7 après transferts.
*Pour arriver à cette conclusion, les statisticiens nationaux ont adopté une définition élargie de la redistribution, en intégrant d'une part, les taxes et les cotisations aux charges pesant sur les ménages et, d'autre part, les services "en nature" (santé, éducation) dont ils bénéficient.
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