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Son entreprise est squattée et saccagée, il attaque l’État
information fournie par Le Figaro 06/06/2021 à 07:00

(Crédits photo : Unsplash - Micha Franczak )

(Crédits photo : Unsplash - Micha Franczak )

Des centaines de Roms ont squatté pendant 1 an des locaux où un entrepreneur avait prévu d'installer sa société. Après les avoir récupérés, il demande réparation à l'État.

Une propriété squattée et saccagée. Rien de neuf sous le soleil! Malheureusement. À ce détail près qu'une fois n'est pas coutume, c'est une société, et non pas un logement, qui est au cœur de cette nouvelle affaire de squats. Mais la vraie «nouveauté» dans l'affaire dont nous allons vous parler, c'est que la victime a décidé d'attaquer l'État!

Un entrepreneur d'Emerainville, en Seine-et-Marne (77), a été empêché, depuis août dernier, par plusieurs centaines (!) de Roms de prendre possession d'un entrepôt où il prévoyait d'installer sa société et sa quarantaine d'employés, raconte Le Parisien-Aujourd'hui-en-France. Autre variante par rapport aux traditionnelles affaires de squats: à peine la justice a-t-elle ordonné leur expulsion que les nombreuses familles ont quitté l'entrepôt, avant d'être délogés par les forces de l'ordre. En revanche, ils n'ont pas dérogé à une pratique courante qui veut que les squatteurs saccagent les lieux qu'ils ont occupés illégalement.

«Au moins 200.000 euros» de travaux

Mais là où la plupart des victimes, usées par les longues procédures, en restent là, non sans devoir engager de lourds travaux, il n'en est rien pour Raoul Antunes, le patron d'Euro Clim Plus, spécialisée dans l'installation d'équipements thermiques. Il faut dire que le préjudice subi est évalué non pas à quelques milliers ou à une dizaine de milliers d'euros, comme pour la plupart des affaires de squats, mais à « au moins 200.000 euros pour le moment », selon l'avocate de l'entrepreneur, Me Florence Fredj-Catel. Raoul Antunes, qui réclame une indemnisation à l'État, a ainsi saisi le tribunal administratif de Melun pour obtenir réparation.

Dans son bras de fer judiciaire avec l'État, le chef d'entreprise a reçu le soutien du maire d'Emerainville qui se dit « scandalisé ». « Dans quel pays vivons-nous! , s'insurge Alain Kelyor dans une vidéo publiée sur Youtube par la municipalité (voir ci-dessous) . Il fallait arrêter ces squatteurs avant qu'ils arrivent tous . On les a virés (sic) mais pour les mettre dans des hôtels. C'est le contribuable français qui va encore payer ». L'élu DVD est persuadé que ces affaires profitent à la « mafia » qui exploite les squatteurs. « Ils (les squatteurs) paient un loyer pour leur cabane, pas au propriétaire, mais à ceux qui les ont fait venir de force. On ne sait pas quels moyens ils (les squatteurs) avaient pour vivre. Il fallait bien qu'ils se logent et nourrissent leurs enfants. Les règles d'hygiène sont bafouées. Ils sont devenus des délinquants primaires. » Et si la responsabilité de l'État était reconnue, l'affaire pourrait bien faire jurisprudence.

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