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SNCF : en trois ans, cet étudiant a reçu plus de 7 000 euros d'amende... à la place d'un autre
information fournie par Boursorama avec Newsgene 14/02/2024 à 11:27

Un jeune homme est victime d'une usurpation d'identité et doit payer des amendes à répétition de la part de la SNCF. (illustration) (Furstjo / Pixabay)

Un jeune homme est victime d'une usurpation d'identité et doit payer des amendes à répétition de la part de la SNCF. (illustration) (Furstjo / Pixabay)

Victime d'une usurpation d'identité, un étudiant de Montpellier (Hérault) est régulièrement prélevé sur son compte bancaire pour des amendes impayées. Un voyageur de la SNCF utilise en effet ses nom et prénom depuis trois ans quand il est contrôlé sans billet. Depuis trois ans, le jeune homme doit multiplier les recours pour se faire rembourser.

Depuis trois ans, un étudiant de la faculté d’odontologie de Montpellier (Hérault) vit un véritable calvaire. Il est victime d'une usurpation d'identité de la part d'un voyageur de la SNCF. Résultat : le jeune homme est régulièrement saisi sur son propre compte bancaire pour des amendes dont il n'est pas le destinataire, relate Midi Libre . Il doit donc multiplier les recours auprès de l'administration française pour prouver sa bonne foi et se faire rembourser.

Des majorations pour impayés...

« Dans la seule période de janvier à juin 2022, j'ai reçu vingt amendes que j'ai dû faire annuler. J'ai écrit une dizaine de courriers : à la SNCF, à l'officier du ministère public, au procureur de la République... Je passe mon temps à faire des dossiers pour dire que ce n'est pas moi » , confie, désemparé, le Montpelliérain. Au total, il aurait reçu plus de 7 000 euros de contraventions, pour 34 procès-verbaux.

L'usager qui a usurpé son identité voyage sans payer, généralement sur la ligne entre Narbonne et Montpellier. Mais une amende a également été dressée dans l'Essonne. Quand il est contrôlé, l'homme donne les nom et prénom de l'étudiant et une photocopie de sa carte d'identité. En revanche, il transmet systématiquement une adresse postale erronée. Du coup, le Montpelliérain ne reçoit jamais les contraventions et se voit directement prélevé par le Trésor public plusieurs semaines après. Avec, au passage, 10 % de majoration pour impayé.

... et des frais bancaires

A chaque fois, c'est le même parcours du combattant pour l'étudiant boursier, qui doit alerter les autorités et attendre plusieurs mois un remboursement. Les sommes prélevées ne sont jamais anodines : le jeune homme a par exemple constaté la saisie de 830 euros sur son compte, juste avant un départ en vacances. A ce jour, il attend toujours de récupérer 1 200 euros.

Et c'est sans compter les frais bancaires appliqués à chaque opération : « Sur 830 euros, la banque me prend 83 euros, et si je n’ai pas assez d’argent, elle prend des commissions » , déplore-t-il auprès du Parisien . « La personne voyage comme si c’était gratuit, le billet devrait lui coûter 6 euros, mais c’est moi qui paye et il m’en coûte 180 derrière » .

Des signalements indispensables

Pour prouver qu'il n'est pas le destinataire des amendes, l'étudiant doit à chaque fois fournir un nombre important de documents. « Ça me prend un temps phénoménal de prouver que ce n’est pas moi au lieu de travailler pour mes études ! » , s'agace-t-il. « Cette démarche peut se révéler fastidieuse, mais elle est indispensable pour que notre service Recouvrement puisse traiter votre dossier » , plaide la SNCF sur son site Internet .

Celle-ci recommande d'effectuer un signalement sur le site dédié en cas d'usurpation d'identité. Mais il faut faire vite et remplir la demande dans les trois mois qui suivent l'infraction. Il est également conseillé de déposer plainte en ligne sur la plateforme Thesee (traitement harmonisé des enquêtes et signalements pour les e-escroqueries) pour une prise en compte par les forces de l'ordre.

10 commentaires

  • 15 février 07:47

    Bonjour, dans un pays, cela n'arrive jamais: on ne peut pas monter dans un train sans avoir été vérifié que le passager a un billet valide, car il faut passer par une borne comme dans le métro parisien, sauf qu'à chaque borne, il y'a une personne pour contrôler: donc, dans le train, il n'y a pas besoin de contrôle. Cf exemple en Chine, avec des centaines de millions de voyageurs, voire en milliards de voyageurs, par an.


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