Le nombre d’opérations d’isolation et de remplacement de chauffage financées par les aides Coup de pouce CEE aurait diminué de 83% entre le 1er semestre 2021 et le 1er semestre 2022. (Rene Asmussen / Pexels)
Les ménages sont de moins en moins nombreux à se lancer dans les travaux de rénovation énergétique. En cause : la diminution de certaines aides. Une situation qui inquiète les professionnels du secteur.
La baisse de certaines aides pour la rénovation énergétique inquiète les professionnels. Les diminutions concernent notamment le dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE). Des primes sont versées par les vendeurs d'énergie, qui sont visés par des obligations d'économies d'énergie, sous peine de sanctions. Ainsi, certaines primes ont drastiquement diminué, rapporte Capital .
Un montant parfois divisé par deux
Les ménages seraient donc de moins en moins nombreux à se lancer dans des travaux de rénovation énergétique. « Malgré la stabilité apparente de MaPrimeRénov', le dispositif des CEE reste le principal dispositif de financement des travaux d'économies d'énergie dans le secteur résidentiel » , explique le groupe Enalia, qui accompagne les particuliers dans ces projets.
Par exemple, un ménage très modeste, vivant en maison individuelle et souhaitant isoler son plancher bas de 56 m² pouvait percevoir 735 euros de prime CEE en janvier 2021. Un montant qui est passé à 556 euros l'année suivante puis à 382 euros au 1er mai dernier. Cela représente une diminution totale de 48%. Et les professionnels ont vu la demande de travaux baisser dans le même temps. Le nombre d'opérations d'isolation et de remplacement de chauffage financées par les aides Coup de pouce CEE aurait diminué de 83% entre le 1er semestre 2021 et le 1er semestre 2022.
Des objectifs difficiles à atteindre
« Attention, ces chiffres concernent bien les Coup de pouce isolation et chauffage, il ne s'agit donc pas de l'intégralité du dispositif CEE », a tenu à rappeler Bastien Resse, directeur stratégie et relations extérieures d'Enalia. Mais il s'agit des travaux les plus demandés.
Les acteurs du secteur s'inquiètent de l'impact de ces diminutions pour la santé de la filière mais aussi pour atteindre les objectifs du gouvernement, soit 700 000 logements à rénover par an, dans le cadre de la transition énergétique et une ambition d'indépendance énergétique. Ils demandent que les obligations fixées aux vendeurs d'énergie soient augmentées. Un dossier dont devrait s'occuper le nouveau gouvernement.
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