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Pas de vraie réforme, mais plus de moyens pour le grand âge
information fournie par Boursorama avec LabSense•29/10/2021 à 08:30
Pilier de la stratégie "Vieillir en bonne santé" du gouvernement, la loi « grand âge et autonomie » fait un peu figure de serpent de mer. Promise par le Président Macron lui-même en 2018, cette loi qui visait à réformer et améliorer la place des anciens dans la société, a en effet été plusieurs fois repoussée… Et ne verra finalement pas le jour avant la fin du quinquennat. Pour autant, le gouvernement compense cet abandon par un déblocage massif de fonds. Pourquoi avoir enterré la loi, et quelles sont les mesures grand âge qui viennent d’être adoptées en première lecture à l’Assemblée nationale ? Décryptage.
Pas de vraie réforme, mais plus de moyens pour le grand âge / iStock-PIKSEL
Quid de la loi grand âge et autonomie ?
La loi « grand âge et autonomie » avait pour ambition de répondre aux immenses défis générés par le vieillissement de la population française : en 2050, le nombre de personnes de 85 ans et plus, devrait être multiplié par 3,2 par rapport à 2017 et atteindre les 4,8 millions. Décidé avant la crise sanitaire, ce projet de réforme lié au grand âge semble avoir été une victime collatérale de plus de la pandémie. Car si la crise sanitaire en a, bien sûr accentué l’importance, « la loi ne doit pas se reposer sur les seules propositions d’avant pandémie, car de nouvelles priorités sont apparues », soulignait un rapport. L’abandon de ce projet a donc été acté en septembre dernier par le Premier ministre Jean Castex. Ce dernier, dans son discours à l’issue du Séminaire de rentrée du gouvernement, annonçait en revanche des : « mesures nouvelles en vue de renforcer la cinquième branche de la Sécurité sociale ».
Quelles mesures pour la compenser ?
L'Assemblée nationale a donc adopté courant octobre, en première lecture le budget 2022 de la Sécurité sociale (PLFSS). Et, notamment, les mesures qu’il comprend pour le « plan grand âge » défendu par la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon. Le volet consacré aux personnes âgées en perte d'autonomie devrait donc représenter une part importante du budget octroyé au Ségur de la santé, qui pèse au total 2,7 milliards d’euros… Dans un premier temps, un budget de 400 millions d'euros sera consacré à un meilleur financement des services d'aides à domicile, ainsi qu’à des recrutements accrus pour les Ehpad. Les "métiers du lien", vont quant à eux bénéficier d’une "dotation qualité". Sont concernés, les auxiliaires de vie ou les entreprises privées assurant les prestations auprès des personnes âgées et handicapées, soit environ 45 % du secteur. Par ailleurs, un tarif national socle fixé à 22 euros pour l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) a été décidé. Enfin, les députés ont voté à l'unanimité un texte visant à élargir les critères du congé octroyé aux proches aidants, et à les indemniser au niveau du Smic. Les différents dispositifs seront appelés à monter en charge jusqu'en 2025, pour atteindre 1,3 milliard d’euros, et donner corps à la cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à l'autonomie, créée l'année dernière.
Le présent article est rédigé par Labsense pour Boursorama. Cet article ne doit en aucun cas s'apparenter à un conseil en investissement ou une recommandation d'acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement ou un placement. Boursorama ne saurait être tenu responsable d'une décision d'investissement ou de désinvestissement sur la base de cet article.
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