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Longtemps repoussée, l'interdiction des terrasses chauffées entre en vigueur ce 1er avril
information fournie par Le Figaro 31/03/2022 à 17:27

(Crédits photo : Unsplash - Fabien Maurin )

(Crédits photo : Unsplash - Fabien Maurin )

La mise en application effective de cette décision a été plus longue que prévu, mais les professionnels sont inquiets.

L'interdiction des terrasses chauffées, longtemps repoussée, va finalement entrer en vigueur ce vendredi 1er avril, et ce dans toute la France. Les amoureux du café ou du déjeuner en terrasse devront faire preuve de courage, puisque le mercure devrait afficher 3 degrés à Paris, 9° à Marseille ou encore 2° à Lille ce vendredi. Pas de changement pour les habitants de Rennes et de Lyon, où le dispositif était déjà interdit.

Retour aux terrasses : neuf bières de printemps et leurs accords

Le décret du 30 mars 2022 met en application la loi du 22 août 2021 portant sur « la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets ». Cette disposition législative, qui s'avère être une traduction d'une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, se présente comme la pierre angulaire de la volonté gouvernementale de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises d'ici à 2030.

500.000 tonnes de CO2 chaque année

Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, estime en effet que « la terrasse chauffée est un non-sens absolu », tout en indiquant que leur interdiction permettra « d'économiser un demi-million de tonnes de CO2 chaque année ». Ces 500.000 tonnes de CO2 équivalent aux émissions moyennes annuelles de 300.000 voitures en France.

L'interdiction des terrasses chauffées met-elle les restaurants en péril?

En janvier 2020, l'association Négawatt avait fait le calcul du bilan carbone des terrasses chauffées. Ainsi, une terrasse de 15 mètres de long sur 5 de large, dotée de 5 chauffages allumés 14 heures par jour entre novembre et mars, émettrait 13,7 tonnes de Co2 en quatre mois. Soit l'équivalent d'une « grosse berline neuve faisant trois fois le tour de la terre » selon l'étude. 13,7 tonnes de Co2, c'est aussi 14 allers-retours Paris-New-York en avion, que 2603 allers-retours Paris-Bordeaux en train ou encore que la production de 3425 kilos de viande bovine.

Une mesure qui a mis du temps avant de s'imposer

La mise en application effective de cette décision sur l'ensemble du territoire a été plus longue que prévu. Alors que Barbara Pompili avait fait part de sa volonté de l'appliquer en juillet 2020, la Commission parlementaire chargée d'examiner ce projet de loi a décidé, en mars 2021, de reporter sa mise en application. La raison ? Donner des marges de manœuvre à une profession déjà durement éprouvée par la crise sanitaire et les mesures de confinement qui ont entraîné une fermeture de l'ensemble des établissements français.

Avec un chiffre d'affaires déjà largement fragilisé par la crise sanitaire, de nombreux restaurateurs craignent que cette décision impacte leurs activités en dissuadant certains clients de venir se restaurer, notamment lorsque les températures baissent. Selon le Groupement national des indépendants de l'hôtellerie-restauration , « les terrasses représentent 30% de l'ensemble du chiffre d'affaires des établissements ». Le décret Bertrand du 16 novembre 2006, qui avait introduit l'interdiction de fumer à l'intérieur des bars et des restaurants à partir du 1er janvier 2008, avait « historiquement » accéléré le déploiement des terrasses. Sur les 13.500 terrasses parisiennes, 60% auraient mis en place des chauffages à gaz pour leurs clients d'après le syndicat GNI-Synhorcat.

Bien que le décret stipule que le non-respect de cette interdiction est « puni d'une contravention de cinquième classe portant l'amende jusqu'à 1 500 € et jusqu'à 3 000 € en cas de récidive », le site du Ministère de la Transition énergétique précise « qu'afin de tenir compte des contraintes de chacun, le projet de décret permettra d'identifier les cas nécessitant une attention particulière pour la mise en œuvre de l'interdiction ou l'accompagnement ». Accompagnement ne signifie toutefois pas exemption.

7 commentaires

  • 01 avril 09:36

    Je ne veux pas une police verte mais l'application de la loi (qui interdit déjà de chauffer normalement au-dessus de 19°C par exemple...)Name and shame, c'est pas mal.Les petits paient, les gros en profitent.


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