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Les médecins généralistes vent debout contre le contrôle des arrêts de travail par la CPAM
information fournie par Boursorama avec Newsgene 19/06/2023 à 16:13

Le syndicat des médecins généralistes estime que les praticiens sont pris pour des «  boucs émissaires ». (illustration) (Orzalaga / Pixabay)

Le syndicat des médecins généralistes estime que les praticiens sont pris pour des « boucs émissaires ». (illustration) (Orzalaga / Pixabay)

Dans un communiqué publié jeudi 15 juin, le syndicat des médecins généralistes de France a dénoncé la campagne de contrôles menée par l'Assurance maladie contre les médecins généralistes soupçonnés de délivrer trop d'arrêts de travail. Les représentants ne nient pas l'augmentation du phénomène mais estiment qu'elle est liée est à des facteurs sociétaux.

L'Assurance maladie a lancé une campagne de contrôles contre les médecins généralistes soupçonnés de délivrer trop d'arrêts de travail. Cette initiative passe mal auprès des praticiens. Dans un communiqué publié jeudi 15 juin, le syndicat des médecins généralistes de France « s’insurge contre la brutale campagne » et « condamne sévèrement la politique de mise en cause très large de la profession » .

« Les lettres de menace de mise sous objectifs de prescriptions d’indemnités journalières (MSO) commencent à pleuvoir sur les médecins généralistes » , a écrit le syndicat en introduction, évoquant ensuite le « ton menaçant » des courriers reçus par les praticiens dans le collimateur de l'Assurance maladie.

« 5 à 10 fois plus que la moyenne nationale »

Avec cette campagne, l'Assurance-maladie contrôle le taux d'indemnités journalières délivré par chaque médecin. Avec un travail statistique, la Sécurité sociale fait ressortir « ceux qui prescrivent 5 à 10 fois plus que la moyenne nationale » , a-t-elle précisé au Figaro . Les professionnels de santé concernés s'exposent à une procédure de « mise sous objectifs » . Ils doivent alors baisser leur taux d'arrêts de travail et motiver ceux qu'ils prescrivent, sans quoi ils risquent des sanctions financières pouvant aller jusqu'à 9 000 euros.

« Un millier de 'forts prescripteurs' est ciblé » , selon le syndicat des médecins généralistes de France. Mais 5 000 médecins généralistes « seront convoqués à des entretiens confraternels et 15 000 recevront au moins une visite de délégués de l’Assurance maladie pour les avertir d’une pratique excessive » , affirme le communiqué. Ce qui représente « un tiers » des praticiens, déplorent les représentants.

Une augmentation réelle

Il y a eu une augmentation du nombre d’arrêts de travail ces dernières années « avec un taux d’évolution de 7,4 % en 2022, de 6,6 % en moyenne depuis 2019 (hors Covid), alors qu’il s’élevait à 4,4 % entre 2015 et 2019 » , a détaillé l'Assurance maladie à BFM Business . « L’augmentation des IJ est réelle » , a de son côté reconnu le syndicat des médecins. Pour ce dernier, le phénomène serait cependant lié « à l'évolution de la société, au vieillissement des salariés et aux pressions sur l’augmentation de la productivité et des cadences ».

Les « changements de pratiques des médecins » ne seraient donc pas une des causes directes la recrudescence des arrêts de travail pour maladie. Le syndicat a ainsi estimé que les généralistes étaient des « boucs émissaires » et n'a pas hésité à comparer l'attitude de l'Assurance maladie à un « management toxique » .

13 commentaires

  • 20 juin 01:56

    p.cat1. Si c'est vrai "que tu fais des journées de 48 à 50 heures", tu es probablement en burn-out. Ou alors, ta montre fonctionne en accéléré.


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