Les études des jeunes Français compliquées ou retardées par un difficile accès au logement

information fournie par Boursorama avec Newsgene •26/07/2023 à 13:24

Ce sont 20 % des jeunes interrogés qui ont dû retourner vivre chez leurs parents, faute de pouvoir payer le loyer. (illustration) (johnyksslr / Pixabay)

Se loger est un véritable parcours du combattant pour 88 % des moins de 35 ans en France, révèle un sondage publié mardi 25 juillet 2023. Selon cette étude menée par OpinionWay, 12 % des personnes interrogées affirment même avoir dû reporter leur parcours d'études faute de logement adapté.

« Une lutte sans merci » , voilà comment l'étude OpinionWay pour Wellow, spécialiste de la colocation, définit la recherche d'un logement par les jeunes Français. Dévoilé mardi 25 juillet 2023 et relayé par BFMTV , ce sondage révèle que 88 % des moins de 35 ans rencontrent des difficultés pour se loger en France.

Une autonomie retardée pour les jeunes

« 41 % des jeunes enchaînent les visites tout en sachant que leur dossier a peu de chances d'être accepté » , souligne l'étude. En effet, la moitié des sondés regrette être confrontée à des exigences trop sélectives de la part des propriétaires, notamment en ce qui concerne la caution, le garant ou le salaire minimum imposé par rapport au montant du loyer.

Ce parcours du combattant pour trouver un logement a des conséquences graves : il impacte fortement la capacité des jeunes à entamer ou à poursuivre leurs études. Ainsi, 31 % des interrogés admettent avoir dû renoncer ou retarder son passage à l'indépendance, tandis que 20 % ont dû faire machine arrière et retourner vivre chez leurs parents à cause de l'augmentation de leur loyer.

Un frein à l'emploi et à la carrière professionnelle

Les complications liées à ce difficile accès au logement perdurent même jusqu'à un âge plus avancé : 14 % des Français interrogés ont dû refuser un emploi car ils ne trouvaient pas de logement et 26 % se sont vus obliger d'abandonner leur espoir de reconversion professionnelle, faute de pouvoir déménager.

Outre la difficulté à se démarquer des autres concurrents pour accéder à un logement, les prétendants sont contraints d'enchaîner les visites afin d'augmenter leurs chances de voir leur dossier accepté. De plus, 22 % des sondés peinent à trouver une solution d'hébergement suffisamment flexible pour convenir à leurs besoins durant leurs études ou leur primo accès à l'emploi.