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Le spectre des défaillances plane sur les constructeurs de maisons
information fournie par Le Figaro 10/04/2024 à 06:00

(Crédits photo : Pixabay - Michal Jarmoluk )

(Crédits photo : Pixabay - Michal Jarmoluk )

Si l'immobilier ancien donne de timides signaux d'amélioration, la situation du neuf est toujours très préoccupante. Le deuxième constructeur français traverse une mauvaise passe.

Cela fait maintenant des mois, voire des années que les constructeurs de logements alertent sur la crise profonde que traverse le secteur. Plus grave que les difficultés qui touchent l'immobilier ancien, le neuf est confronté à des coûts qui augmentent tous azimuts: coût de construction, des normes et du foncier. Et en face, la demande ne parvient plus à suivre puisque la hausse des taux d'intérêts (même si elle plafonne désormais) a réduit les capacités d'emprunts des acheteurs. Dans ces conditions, contrairement à l'immobilier ancien, l'ajustement par la baisse des prix est quasiment impossible à réaliser.

Résultat: les promoteurs et constructeurs de maisons se trouvent face à la quadrature du cercle et bon nombre d'entre eux n'ont d'autre solution que de procéder à des suppressions de postes. Et maintenant que la situation s'enlise, c'est le risque de défaillance qui se précise pour les plus fragiles. Selon une étude du cabinet Altares, le 4e trimestre 2023 est l'un des pires des 30 dernières années en matière de défaillance au global, sachant que le secteur de la construction concentre 24 % des faillites. Ce dernier a compté désormais plus de 14.000 défauts dont près de 11.000 dans les seules activités du bâtiment.

Plan de restructuration

Symbole de cette fragilité, le groupe AST, deuxième constructeur français de maisons, fait face actuellement à de grandes difficultés. Alors que son cours de Bourse avait déjà chuté de 66% en 2023 et de 33,5% depuis le début de l'année, l'enseigne a réclamé ce lundi la suspension de la cotation de son titre. Le groupe notamment présent sur le créneau de la construction modulaire en bois avec des marques telles que Natilia ou Natibox avait pourtant terminé 2023 avec un chiffre d'affaires en croissance de 15%. Mais face aux difficultés et à l'inflation des coûts, l'enseigne a dû lancer un plan de restructuration avec suppressions de postes à la clé.

La situation est-elle appelée à empirer? Les professionnels du secteur ne sont pas sereins. «Les pouvoirs publics sont arc-boutés sur la mise en place d'un choc d'offre qui n'a aucun sens dans le secteur de l'immobilier neuf!, se plaint Damien Hereng, président de la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles. Tant qu'ils n'auront pas compris cela, de plus en plus d'opérateurs seront en grande difficulté. Plus le temps passe, plus la situation sera difficile à rétablir.» Et du côté de l'habitat collectif, même inquiétude chez Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobilier qui interpellait de la sorte le ministre du Logement, fin février: «M. Kasbarian, vous êtes le ministre de la dernière chance! Vos décisions doivent permettre d'éviter que cette crise du logement ne se transforme en une crise sociale incontrôlable.»

1 commentaire

  • 10 avril 10:25

    Moins de constructions c’est le projet du gouvernement et cela se produit sans aucune intervention de sa part avec l’augmentation des taux du crédit.


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