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Immobilier : les moins de 30 ans sont de moins en moins propriétaires et "c'est problématique", selon Century 21
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/05/2022 à 08:00

Paris, le 24 avril 2020. ( AFP / JOEL SAGET )

Paris, le 24 avril 2020. ( AFP / JOEL SAGET )

"Ce qui va réguler le marché de l'immobilier dans les 30 ans qui viennent, c'est la démographie et les primo-accédants", a expliqué Charles Marinakis, président de Century 21 France, sur BFM Business ce mercredi 11 mai.

Les plus jeunes sont de moins en moins propriétaires. En effet, à en croire les chiffres du réseau d'agences immobilières Century 21, la part des moins de 30 ans recule de 12% au premier trimestre 2022 sur les transactions. Pour Charles Marinakis, président de Century 21 France, "C'est un vrai souci", s'est-il inquiété sur le plateau de BFM Business ce mercredi 11 mai.

"Malheureusement, dans cette tranche d'âge, souvent ce sont des primo-accédants. Ils sont très affectés par tous les facteurs négatifs du marché. Les prix ont monté, les banques ont un niveau d'exigence supplémentaire - la capacité d'endettement est limitée à 30%, l'apport personnel... Les banques commencent à surveiller d'autres critères d'éligibilité au crédit : les passoires énergétiques et les travaux qu'il faudra faire pour leur mise en conformité, les plans pluriannuels de travaux qui vont être votés dans les copropriétés, mais aussi le coût énergétique du déplacement entre le lieu de vie et le lieu de travail...", a-t-il énuméré.

"Ce sont des facteurs convergents qui pénalisent cette population, qui n'a pas forcément un apport personnel significatif, ni des tranches de revenus très importants - ils sont souvent dans un premier emploi ou un premier CDI. C'est effectivement problématique parce que ce qui va réguler le marché de l'immobilier dans les 30 ans qui viennent, c'est la démographie et les primo-accédants", a continué Charles Marinakis.

2021, année record pour l'immobilier ancien

Toujours selon Century 21, d'après des chiffres publiés en janvier dernier, 2021 a été une année "record" pour l'immobilier ancien en France mais cela risque d'"éliminer les gens les plus modestes" du marché. Le prix au mètre carré a en effet continué de grimper : au troisième trimestre, il atteignait au niveau national 2.355 euros pour les maisons et 3.878 euros pour les appartements, selon l'Insee et les notaires. Soit une hausse de 7,4% pour les maisons, et 5,3% pour les appartements.

La hausse des prix s'explique par la tension sur le marché. Après avoir reculé de 4% en 2020 sous l'effet de la pandémie, le nombre de transactions a repris rapidement, grâce notamment aux taux d'emprunts bas. Certains Français en ont profité pour acheter plus grand après les confinements, tandis que les investisseurs ont préféré investir dans la pierre, considérée comme un placement sûr en pleine incertitude sanitaire. D'après les notaires, le nombre d'achats d'appartements et de maisons en 2021 devrait retrouver son niveau record de 2019, à 1,7 million environ. Mais le nombre de logements anciens reste limité sur le marché.

Le problème de cette hausse des prix selon Century 21, c'est qu'elle "commence à désolvabiliser les ménages aux revenus les plus faibles et les catégories les plus jeunes". Les jeunes ou les ménages aux plus petits revenus "n'ont pas d'autres choix que de diminuer les surfaces ou d'acheter plus loin" des grandes villes, a assuré Laurent Vimont.

Logiquement, l'apport personnel nécessaire pour acquérir un bien a augmenté : d'après Century 21, il s'élevait au deuxième semestre 2021 à 32.153 euros en moyenne pour un crédit moyen de 247.499 euros. Dans ce contexte, "toute hausse des taux d'emprunt viendra effranger la part des ménages solvables", a-t-il ajouté.

Il a également alerté sur le risque de voir les investisseurs se détourner du marché avec l'interdiction dès 2025 de louer les logements considérés comme des "passoires thermiques", très énergivores. La part des acquisitions destinées à l'investissement locatif était en 2021 au plus haut pour la quatrième année consécutive, à 30,2%, en hausse de 2,7% par rapport à 2020.

8 commentaires

  • 12 mai 12:30

    m227 le prix de l'immobilier c'est la concentration avec ou sans proselytisme


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