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Ils croyaient avoir loué une belle villa mais l’annonce était une arnaque
information fournie par Le Figaro 14/08/2019 à 06:00

Depuis mai dernier, l’UFC Que Choisir a recensé près de 30 victimes d’offres frauduleuses publiées sur le site de la plateforme Abritel. Montant total du préjudice? 114.000 euros.

Sous les pins, entre lac et mer, cette villa à louer à Hossegor (Landes) avait tout d’une offre séduisante. Et pourtant, il s’agissait bel et bien d’une arnaque. Plusieurs particuliers s’y sont laissé prendre. C’est notamment le cas d’un avocat toulousain venu passer quinze jours de vacances avec femmes et enfants, raconte Sud Ouest. Ils ont loué la maison sur la plateforme Abritel et ont versé environ 6000 euros.

Impatients de prendre possession des lieux, ils arrivent devant le portail de la belle propriété avec piscine. Et là, c’est la stupeur! Une personne chargée de faire le ménage leur explique que la maison est bien à louer mais pas via Abritel. Le couple comprend alors qu’ils ont été victimes d’une arnaque. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls. Quatre autres locataires ont subi le même sort pour cette maison, selon les gendarmes présents sur place. Ce que le parquet de Dax a confirmé.

La famille toulousaine a dû rebrousser chemin non sans avoir, comme les autres victimes, déposé plainte. «J’ai trouvé une villa qui me convenait. Il y a eu un échange de mails. Celui qui prétendait être le propriétaire m’a dit de le contacter directement en me donnant des initiales, “LG”», raconte le locataire cité par Sud Ouest. Puis il valide auprès du faux propriétaire la réservation et reçoit un mail de confirmation de la part de Homeway (société anglaise qui détient la plateforme Abritel). Le locataire fait un virement correspondant au coût de la location.

Tout semble carré, authentifié. Et pourtant...C’est là que la supercherie éclate. Le but des escrocs est de faire croire aux internautes que la transaction est contrôlée par les plateformes. «Aucune trace de la réservation n’apparaît sur le site d’Abritel. Le compte sur lequel l’argent a été envoyé est fermé, l’argent s’est envolé. Tout est faux: le texte de l’annonce, l’identité du vendeur, l’e-mail HomeAway et le numéro de compte bancaire d’Abritel», explique l’UFC Que Choisir qui a publié, fin juillet, une mise en garde contre les offres frauduleuses sur les plateformes de location.

Selon l’association de consommateurs, 28 victimes se sont regroupées depuis mai dernier. Chacune d’entre elles a perdu entre 2800 et 8400 euros. Le montant global s’élève à 114.000 euros, soit plus de 4000 euros en moyenne. Aucune n’aurait été remboursée à ce jour, affirme l’association. Plusieurs d’entre elles ont publié leur témoignage sur le forum de l’UFC. Même si elles portent plainte généralement contre X (le faux propriétaire n’ayant évidemment pas décliné son identité, les victimes pointent également du doigt la responsabilité d’Abritel. Elles l’accusent de ne pas assez vérifier les annonces publiées sur son site et de ne pas les supprimer une fois l’arnaque révélée. «HomeAway n’est aucunement partie au contrat de location. Nous n’approuvons, ne soutenons ni ne garantissons d’aucune manière l’authenticité, l’exactitude ou la fiabilité des informations contenues dans les annonces du site», peut-on lire dans les conditions générales d’utilisation d’Abritel.

Pour éviter de se faire piéger, l’UFC conseille de copier-coller l’annonce dans un moteur de recherche. «S’il ressort dans plusieurs sites, pour différentes demeures, ce contenu est probablement frauduleux. Vous pouvez utiliser le même procédé pour les photos», estime-t-elle. Pensez également à vous aider des noms ou adresses utilisées pour vérifier s’il s’agit d’une arnaque. Enfin, «passez par le service de paiement (de la plateforme) et n’envoyez pas d’argent sur un compte bancaire à l’étranger. Méfiez-vous d’une annonce où une villa de rêve est mise en location pour un prix bas». S’il est trop tard, pensez à regrouper un maximum de preuves (échanges de mails, annonce, photos...) et à envoyer un courrier recommandé à la plateforme si l’annonce est toujours en ligne. En cas d’absence de réponse, portez l’affaire en justice.

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