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Grève dans les transports : quelles alternatives pour vos trajets ce mardi 7 mars ?
information fournie par Le Figaro 06/03/2023 à 19:45

(Crédits photo : Unsplash -  Paul Zoetemeijer )

(Crédits photo : Unsplash - Paul Zoetemeijer )

Taxis, VTC, covoiturage, trottinettes électriques… les solutions existent pour pallier l'absence de transports en commun, mais l'anticipation reste de mise.

Pour évoquer la journée de mobilisation prévue ce mardi 7 mars, le ministre des transports Clément Beaune n'y est pas allé avec le dos de la cuillère : « ce sera l'une des journées les plus difficiles qu'on ait connues », a-t-il averti. Des perturbations massives et durables sont effectivement annoncées sur le rail, avec un trafic «fortement perturbé» à la SNCF et la RATP sur le RER et le métro. Un TGV et un TER sur cinq, un train sur trois voire sur cinq sur le réseau francilien… Et la situation pourrait se prolonger, cette nouvelle journée de grève ayant la particularité d'être reconductible. Le ministre invite ainsi «toutes celles et tous ceux qui ont la possibilité de télétravailler de s'en saisir». Mais pour de nombreux Français qui ne peuvent différer leurs déplacements, l'heure est à la recherche d'un plan B. Quelles sont les alternatives aux transports aux communs ? Comment anticiper la journée de grève de demain (et les suivantes) ? Le Figaro fait le point.

Taxis et VTC

À Paris et dans les autres métropoles de l'Hexagone, c'est l'alternative numéro un aux transports en commun. Mais héler un taxi ou commander un VTC s'avère de plus en plus laborieux. Ce n'est plus un secret : le secteur fait face à une importante pénurie de chauffeurs. Avec la forte reprise de l'activité en Île-de-France, la demande excède très souvent l'offre de véhicules disponibles. Alors, en temps de grève… Certes les applications de taxi permettent de réserver un trajet à l'avance, moyennant un supplément, mais les plateformes « limitent le nombre de véhicules réservables aux abonnés, aux clients premium » comme l'explique un expert du secteur au Parisien . Pour faire partie de ces happy few , mieux vaut tabler sur une réservation en heure creuse.

Gare aux prix, aussi. Pour les taxis, pas de risques : les tarifs sont réglementés (dans la capitale, en fonction de la tranche horaire et des jours de la semaine), de même que les forfaits vers les aéroports parisiens. En revanche, pour les VTC, qui sont libres de fixer leurs tarifs en fonction de l'offre et de la demande, c'est un peu la loterie. Le prix des courses est ainsi susceptible de flamber demain et dans les jours à venir. Pas certain donc que les VTC restent l'option la plus attractive financièrement, mais que les adeptes d'Uber, Bolt ou FreeNow se consolent : ces trois plateformes référencent désormais sur leur appli des taxis qui travaillent au taximètre. L'embarras du choix, ou presque.

Vélos en location

Lors de la journée de grève du 18 octobre , Vélib avait lancé l'opération « Au Boulot en Vélib ». Soit une journée d'essai gratuit du service pour encourager les déplacements à vélo. Cette opération n'est pas renouvelée pour la journée de mobilisation du 7 mars. Pour utiliser le service de vélo en location, les parisiens devront donc souscrire à l'une des offres suivantes : le Ticket-V (un trajet en Vélib' mécanique ou électrique de 45 min) à 3 euros, le Pass 24H classique (24 heures en Vélib' mécanique pour des trajets de 30 minutes) à 5 euros, ou pour les plus longue distance, un Pass 24h électrique (24 heures à Vélib, pour des trajets de 60 minutes en mécanique ou en électrique) à 10 euros.

Dans les stations les plus fréquentées, mettre la main sur un véhicule libre (et en bon état) devrait toutefois relever de la gageure. Pour éviter d'errer trop longuement en quête du précieux sésame, l'installation de l'application Vélib, qui permet de visualiser en temps réel les disponibilités de chaque station, semble indispensable. Les Parisiens peuvent également garder en tête que d'autres opérateurs proposent des vélos en libre-service, à l'instar de Lime ou de Dott.

Trottinettes en libre-service

Les trottinettes électriques ont beau être dans le viseur des municipalités - un référendum sur l'utilisation des trottinettes électriques en libre-service organisé par la Ville de Paris se tiendra le 2 avril prochain - elles sont de plus en plus plébiscitées par les citadins en jours de grève. Lors de la dernière mobilisation sociale le 31 janvier, le service Lime a enregistré une augmentation de près de 90 % de sa demande habituelle.

Cette fois encore, les Franciliens devraient prendre d'assaut les engins deux roues. Mais l'offre de trottinette est limitée : dans la capitale par exemple, seuls trois opérateurs - Dott, Lime et TIER - sont autorisés à déployer leurs flottes, soit 5 000 engins maximum. Pour éviter que la quête de trottinettes ne vire à la foire d'empoigne, Lime assure que ses équipes sont mobilisées pour assurer la disponibilité de la flotte, notamment aux heures de pointe (entre 7h et 10h et entre 17h et 20h). L'opérateur anticipe aussi des « changements de batterie plus réguliers étant donné que les durées de trajets s'allongent de +30 % en moyenne sur les jours de grève ».

Si les usagers réguliers sont rodés, la plateforme Lime conseille aux novices d'anticiper au maximum leurs trajets de demain. Ceci, en téléchargeant l'application dès aujourd'hui de manière à créer un compte en amont et en identifiant les zones de stationnement les plus proches du domicile.

Covoiturage

Pratiques pour les petits trajets, les mobilités douces ne sont pas vraiment de mise pour les déplacements longue distance… Reste une solution pour se déplacer de manière responsable et à prix modique : le covoiturage. Île-de-France Mobilités offre le covoiturage à tous les abonnés Navigo annuels, mensuels et Imagin'R pendant les jours de grève, en partenariat avec 3 plateformes de covoiturage : Karos, Klaxit et Blablacar Daily. Pour trouver la liste des trajets de covoiturage disponibles, direction l'application ou le site Internet Île-de-France Mobilités . Une fois le trajet choisi, l'usager est redirigé vers l'une des plateformes partenaires pour finaliser la réservation et la mise en relation avec le conducteur.

Faut-il se ruer sur Internet pour être certain de trouver chaussure à son pied? BlaBlacar prévoit « une augmentation de 20 % des trajets proposés par les conducteurs mardi ». Par ailleurs, la plateforme invite les usagers intéressés à « ne pas paniquer », certains conducteurs ayant coutume de se manifester juste avant leur départ. Dernière minute ou réservation de longue date, « le prix ne bouge pas », assure la plateforme.

Par ailleurs, Île-de-France Mobilité incite les automobilistes Franciliens à ouvrir leur portière. Chaque trajet proposé par un automobiliste est rémunéré de façon avantageuse grâce à une subvention spéciale accordée pour chaque trajet par l'organisatrice de transport. En fonction de la distance parcourue, le conducteur peut espérer gagner jusqu'à 4,50€ par trajet. À noter que ce coup de pouce est compatible avec le plan gouvernemental « covoiturage au quotidien » qui gratifie les primo-conducteurs d'une prime de 100€.

Bus

Au vu des perturbations annoncées sur le rail, régional (TER) comme national (TGV, Ouigo...), le bus a de quoi séduire. Pendant les vacances de Noël, FlixBus, qui a capté une partie des 200.000 voyageurs lésés du rail, avait enregistré une croissance de 15 %. L'affluence devrait toutefois être plus modérée demain, puisque les vacances scolaires sont passées. C'est pourquoi FlixBus ne « prévoit pas de mettre en place de dispositif particulier pour le moment ». La plateforme indique qu'il « reste des places dans les FlixBus à cette période de l'année » mais recommande aux clients souhaitant voyager les jours de grève « de réserver le plus tôt possible leur billet afin de bénéficier des meilleures offres et tarifs ».

Autre son de cloche chez BlaBlaCar Bus, qui envisage d'affréter des cars supplémentaires sur les axes les plus recherchés, dans la perspective d'une grève reconductible. Tout en reconnaissant « une hausse de la demande pour les semaines à venir », la filiale de BlaBlaCar assure qu'il « reste des places » dans ses bus et que « les prix peuvent être attractifs même en dernières minutes ». Pas d'affolement, donc.

Location de voitures entre particuliers

C'est une solution encore discrète, mais elle a le vent en poupe. Pour pallier le manque de transports en commun, certains optent pour la location de véhicule entre particuliers sur Internet. Une poignée de plateformes en lignes se partagent ce marché, en pleine croissance depuis le début des mobilisations : OuiCar, Getaround, Roadstr... De nombreux véhicules sont disponibles à la location sur l'application Getaround, dans toute la France, dès 25 euros la journée. Les automobilistes en quête d'un service premium devraient eux se satisfaire de l'application Carlili, qui s'occupe de livrer (y compris en dernière minute) le véhicule de location et de le récupérer, quel que soit l'endroit.

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