S'il est élu président de la République en 2022, le secrétaire national du PCF aura un ministre ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale "pour en faire "un combat prioritaire".
Fabien Roussel, candidat du PCF à la présidentielle, le 25 mai 2021 à Paris ( AFP / JOEL SAGET )
Candidat à la présidentielle de 2022, Fabien Roussel veut être "l'Eliott Ness de la politique" . Comme le policier qui a arrêté Al Capone, le secrétaire national du PCF veut être "incorruptible et intransigeant envers ceux qui font de fraude et de l'évasion fiscale", a-t-il martelé mardi 15 juin sur le plateau de LCI.
"En tant que député à la commission des finances, j'ai mené un combat par exemple pour que Bernard Arnault, le président de LVMH, publie les comptes de sa maison-mère. C'est une obligation, il ne le faisait pas. J'ai dû aller au tribunal pour qu'il le fasse, et nous connaissons maintenant mieux l'architecture de son groupe et la manière dont les plus-values qu'il réalise sont délocalisées en Belgique. J'ai réussi à faire ça en tant que député, imaginez ce que je pourrais faire en tant que président de la République sur cette question de l'évasion fiscale et de la lutte contre ces délinquants en col blanc qui nuisent au budget de la Nation", a assuré l'élu du Nord.
La fraude fiscale est " un fléau qui coûte tous ans 100 milliards d’euros à nos finances tous les ans" , a dénoncé Fabien Roussel. "Imaginez ce qu'on pourrait faire avec cette somme en matière de santé, pour soutenir la jeunesse... C'est un enjeu majeur".
S'il est élu à la tête du pays, l'élu communiste assure qu'il aura un ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale "pour en faire "un combat prioritaire , avec au bout du compte, la prison pour ceux qui frauderont, alors que le gouvernement d'aujourd'hui, comme les précécents, ont fait le choix de négocier des amendes". Il a même déjà le nom de l'heureux élu : Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord.
"Si un PDG, quel qu’il soit, était condamné de fraude, il doit passer par la case prison", a-t-il insisté. "Il faut une peine de prison ferme pour ces déliquants en col blanc , qui sont de véritables braqueurs de nos finances publiques"n a-t-il martelé. "Quand quelqu'un braque une banque, il fait de la prison ferme", a rappelé M. Roussel, et "ces hommes et ces femmes choisissent délibérément de monter des sociétés-écrans en Luxembourg, en Belgique, pour ne pas payer d'impôts sur les plus-values". "C'est un dumping fiscal insupportable et qui coût cher aux finances publiques" , a-t-il fustigé.
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