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DPE: un bien classé G se vend 16% moins cher qu’un logement moyen
information fournie par Le Figaro 27/03/2024 à 11:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

La part des logements classés F et G pour leurs performances énergétiques recule dans les mises en vente comme les locations. L'écart des prix de vente se creuse beaucoup plus que celui des loyers.

Alors que le défi de la rénovation thermique semble plus délicat que jamais à relever, cette étude du portail de petites annonces SeLoger pourrait montrer que tout ne va pas si mal. Après avoir épluché 7 millions de petites annonces et consulté les Français via un sondage Opinionway, l'enseigne est parvenue à la conclusion que les mises en vente de biens dont le Diagnostic de performance énergétique ( DPE ) est classé F ou G ont reculé de 11,8% depuis le 1er janvier 2023. Un chiffre d'autant plus parlant que les autres catégories sont restées stables (0% pour les biens A, B, C ou D et +1% pour ceux qui sont classés E). L'étude note la même tendance sur le marché locatif puisque près d'un quart des passoires thermiques ne sont plus mises en location.

Pas facile pour autant, de tirer une conclusion immédiate de la cause de ces évolutions. Un sondage réalisé en parallèle montre que 32% des propriétaires affirment avoir réalisé des travaux de rénovation énergétique en 2023 ce qui aurait permis à 20% des biens rénovés de sortir de la catégorie F ou G. Des affirmations qui semblent bien optimistes comparées au peu de rénovations énergétiques globales menées à bien ces dernières années. «On note que la loi Climat et résilience semble tout de même contribuer à proposer une offre immobilière de meilleure qualité énergétique, souligne Thomas Lefebvre, vice-président Data de SeLoger. Et il y a surtout un impact grandissant sur les prix de vente avec une décote de plus de 15% pour les biens les plus mal classés, ce qui commence à être suffisant dans certains cas pour financer les travaux de rénovation.»

Prix plus bas et négociation plus agressive

Le second volet de l'étude se penche en effet sur l'impact du DPE sur les prix. Il en ressort que les passoires sont clairement malmenées. En effet, la décote à l'affichage pour les logements classés G (par rapport au niveau moyen D) est de 14% (soit -458 €/m² en moyenne) contre 13% (-452 €/m²) pour les F et 5% (-157 €/m²) pour les E. En 2021, la décote maximale n'était que de 7%! Sans oublier le fait que le prix des passoires a tendance à baisser plus que le marché global (-3,7% depuis le 1er janvier et -5% dans la moitié des départements français) et qu'elles font l'objet de négociations plus agressives. Ce taux atteint ainsi -5,9% pour un bien G contre -3% pour la classe A. Au final, l'écart réel de prix entre un bien classé G et D est ainsi de près de 16%. Dans ces conditions, entre prix réduit et réduction de l'offre, on peut comprendre que ces passoires suscitent l'intérêt des acheteurs. SeLoger observe en effet des demandes de contacts 1,5 fois plus nombreuses (+56%) pour les annonces de vente de biens G par rapport aux annonces de biens D.

Côté loyer , l'impact reste quant à lui plus restreint. Malgré l'interdiction de l'indexation des loyers sur l'indice de référence des loyers (IRL) pour les baux en cours des logements F et G, les loyers des passoires thermiques continuent d'augmenter de +4,5% depuis août 2022. «On note tout de même que cette hausse est sensiblement moins forte que celles des autres biens, souligne Thomas Lefebvre, soit + 6,3% pour les A/B/C/D et + 5,4% pour les E. Et d'ailleurs on ne sait pas quels sont les nouveaux baux et les renouvellements. Mais il est sûr que le respect de la légalité sur ces règles devra encore progresser.»

À un moment où l'impact du DPE ne cesse de progresser sur le marché immobilier, ses gdifférents acteurs s'activent pour proposer de nouveaux outils. C'est ainsi que SeLoger annonce la mise en place d'un outil en ligne sur son site, Impact DPE, pour connaître localement les conséquences d'un certain niveau de DPE sur le prix ou le délai de vente. Notons que si l'utilisateur est appelé à renseigner la commune de son bien, les données sont purement départementales (comme celles fournies pour notre infographie) ce qui réduit la finesse de l'analyse. De son côté, le groupe Figaro par l'intermédiaire de sa filiale d'annonces Figaro Classifieds a lancé il y a quelques mois déjà une application , baptisée Kelrenov. En quelques clics, elle permet de se faire une idée assez précise de son niveau de DPE en s'appuyant sur la méthodologie des diagnostiqueurs. L'application fournit en outre des moyens des pistes pour améliorer ses performances énergétiques, sans oublier une estimation du coût de ces travaux.

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