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Décrocher un crédit immobilier sera plus simple pour les investisseurs
information fournie par Le Figaro 13/06/2023 à 12:16

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Seulement 4% des investisseurs peuvent déroger aux contraintes imposées par les autorités financières pour décrocher un crédit. Cette poche va augmenter.

Encore un coup pour rien? Après les annonces du gouvernement pour sortir le logement de la crise, jugées décevantes , celles des autorités financières pour desserrer le crédit immobilier , étaient aussi attendues. Plus que des mesures fortes, il s'agit en réalité d'ajustements techniques qui ne risquent pas de relancer un marché, en pleine dégringolade, aux dires des experts du crédit. Deux règles étaient susceptibles d'être modifiées.

La première concerne le taux d'effort, c'est-à-dire le total des dépenses des ménages liées au logement, rapporté aux revenus. Fixé à 35%, il ne changera pas. La seconde, plus technique, vise la part de dossiers qui peut déroger à cette règle du taux d'effort. Elle s'élève à 20%. Parmi eux, 20% concernent les investisseurs et 80%, l'achat de résidences principales dont 30% pour les primo-accédants. Autrement dit, seulement 4% de ces emprunteurs peuvent espérer obtenir un crédit immobilier si leur taux d'effort est supérieur à 35% . Le gouvernement et la Banque de France ont donc décidé, ce mardi, de gonfler la poche dédiée aux investisseurs qui va passer de 20% à 30%. « Nous souhaitons donner plus de marges de manœuvres aux banques pour mettre à disposition plus de logements sur le marché », explique une source proche du HCSF. Celle des résidences principales passe donc de 80% à 70%. La poche consacrée aux primo-accédants reste de 30%.

Des taux de crédit à 4%

Reste à savoir ce qu'en penseront les banques, désireuses de ne pas rogner sur leurs marges. « Nous ne faisons pas beaucoup de prêts car nous ne gagnons pas assez d'argent sur le crédit immobilier », confie au Figaro le banquier d'un grand établissement national. Les banques empruntent actuellement à 3,5%, et prêtent aux particuliers quasiment au même taux. « La plupart des barèmes (taux de crédit avant négociation) affichent désormais des taux supérieurs à 3 % sur toutes les durées et l'on voit même de plus en plus de taux à 4 % ou plus sur 20 ans ou 25 ans », explique Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, courtier en crédit immobilier.

Les banques ont le sort du marché immobilier entre leurs mains, estime le gouvernement. Mais pas que. Les vendeurs aussi. « Ils doivent accepter que les prix d'il y a 6 mois ne sont plus ceux d'aujourd'hui », explique Me Thierry Delesalle, notaire parisien. Car, certes, des taux de crédit à 4%, ce n'est pas nouveau en soi. C'était quasiment le cas en 2011-2012. Mais des taux de crédit élevés couplés à des prix de l'immobilier qui ne baissent pas assez, ça l'est. À cette époque, se loger ne coûtait pas aussi cher qu'aujourd'hui. Idem pour l'inflation qui était 2 à 3 fois moins forte, il y a plus de 10 ans. Un cocktail explosif inattendu qui explique pourquoi l'atterrissage du marché immobilier est plus brutal que prévu.

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