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Déclaration d’impôt 2020: le fisc offre unmois de répit aux contribuables
information fournie par Le Figaro 20/04/2020 à 08:16

La campagne, qui débute ce lundi alors qu’elle devait commencer le 9 avril, est prolongée de plusieurs semaines (Crédits photo : Pexels - Pixabay )

La campagne, qui débute ce lundi alors qu’elle devait commencer le 9 avril, est prolongée de plusieurs semaines (Crédits photo : Pexels - Pixabay )

À cause du Covid-19, l'administration ne lance sa campagne que lundi. Les déclarations papier devront être postées avant le 12 juin.

La crise du coronavirus n'empêche pas l'administration fiscale de mener sa campagne de déclaration de l'impôt sur le revenu. Confinement oblige, elle a toutefois décidé de laisser un peu plus de temps aux contribuables pour déclarer les revenus perçus en 2019. La campagne, qui débute ce lundi alors qu'elle devait commencer le 9 avril, est prolongée de plusieurs semaines: les déclarants papier disposent de 1 mois en plus, et pourront envoyer leur déclaration par voie postale jusqu'au 12 juin, au lieu du 14 mai. Les contribuables effectuant leur déclaration en ligne ont, eux, une quinzaine de jours supplémentaires: la période de clôture est programmée entre les 4 et le 11 juin, en fonction des départements.

Avec ce décalage annoncé fin mars par le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, l'objectif est d'assurer que cette campagne se déroulera dans des « conditions de pleine sécurité sanitaire », tant pour les contribuables que pour les agents. En effet, en temps normal, « cette campagne suscite de la part des contribuables un grand nombre de sollicitations (4,5 millions de contribuables se sont déplacés aux guichets des services des finances publiques en 2019) », indique le syndicat Solidaires-finances publiques, qui salue ce décalage tout en étant vigilant. « Notre organisation veillera tout particulièrement à ce que cette campagne d'information du public se déroule dans des conditions de sécurité optimales », avertit le syndicat.

Les centres des impôts resteront fermés au public jusqu'à nouvel ordre, précise Bercy. Les contribuables sont priés de contacter l'administration fiscale par mail ou téléphone.

Ceux qui se déplacent à un guichet restent toutefois minoritaires. L'an dernier, 25 millions de foyers fiscaux ont déclaré leurs revenus en ligne. Par ailleurs, à partir de cette année, Bercy met en place la «déclaration automatique», qui devrait concerner 12 millions de foyers fiscaux. Ce sont les contribuables dont les revenus sont connus de l'administration fiscale et dont la situation n'a pas changé par rapport à 2019. Concrètement, ces foyers vont recevoir une déclaration préemplie. Ils devront la vérifier ; si aucun changement n'est nécessaire, ils n'auront rien à faire. Ces déclarations seront automatiquement validées.

Modulation des taux

Le ministère de l'Économie pouvait difficilement se permettre d'allonger davantage le délai pour déclarer les revenus. C'est sur la base de ces déclarations que l'administration fiscale remet, durant l'été, les avis d'imposition nécessaires pour effectuer diverses démarches. Par exemple, ce document est indispensable pour calculer des prestations sociales, obtenir un prêt, inscrire un enfant à la crèche ou encore faire valoir des remboursements de crédit ou réduction d'impôts.

Par ailleurs, c'est sur la base de ces avis que l'administration fiscale ajustera le taux de prélèvement à la source en septembre prochain. Toutefois, face à la forte baisse de l'activité économique en cette période de crise, un certain nombre de contribuables affectés ont déjà procédé à un réajustement en ligne (et en temps réel donc) de leur taux pour le mois de mars. Ils risquent d'être encore plus nombreux à moduler leur taux pour avril.

Plus largement, à l'heure où la France connaît la pire récession depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les rentrées fiscales perçues par l'État au titre de l'impôt sur le revenu vont diminuer cette année. Dans son deuxième projet de loi de finances rectificative, en passe d'être adopté au Parlement, le gouvernement table désormais sur 69,5 milliards d'euros de recettes, contre 75,5 milliards initialement. Ce qui représente un manque à gagner de 6 milliards d'euros. En 2019, l'État a encaissé 71,1 milliards d'euros.

1 commentaire

  • 26 avril 18:50

    Un mois de répit... comme si c'était un drame de souscrire une déclaration.


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