Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Crise énergétique : cet hiver sera géré sans problème, c'est le suivant qui inquiète
information fournie par Boursorama avec Newsgene 28/12/2022 à 10:09

Les pays européens ont eu le temps de faire des réserves en se fournissant en gaz naturel liquéfié auprès d'autres pays que la Russie. (Illustration) (stevepb / Pixabay)

Les pays européens ont eu le temps de faire des réserves en se fournissant en gaz naturel liquéfié auprès d'autres pays que la Russie. (Illustration) (stevepb / Pixabay)

Si la crise énergétique, l'approvisionnement en gaz et la hausse des tarifs sont au cœur de l'actualité, l'hiver 2022-2023 devrait passer sans drame en Europe. L'Union européenne a eu le temps de faire des réserves et a bénéficié d'un début d'hiver assez doux. La situation sera certainement plus compliquée à gérer à l'hiver 2023-2024, si le contexte géopolitique et économique perdure.

Depuis le printemps dernier, des millions d'Européens ont vu leur facture d'énergie grimper en flèche avec la fermeture progressive des gazoducs russes. Les cours du gaz ont bondi, avec une conséquence coûteuse : l'Europe et l'Asie surenchérissent désormais pour obtenir des cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) venu des États-Unis ou du Qatar.

Pas de coupure cette année

Des pays comme l'Espagne ou la France ont réagi en gelant les tarifs pour les consommateurs. D'autres, comme la Belgique, ont plus ou moins laissé les fournisseurs répercuter la hausse. Ainsi, une nouvelle génération d'Européens a perdu en 2022 son insouciance énergétique et a appris à surveiller ses radiateurs.

Dans l'ancien monde, le gaz était abondant et pas cher. Son prix de référence sur le marché européen variait peu, autour de 20 euros le mégawattheure. Cette année, il est monté jusqu'à 300 avant de retomber vers 100 euros. À cause des prix fous, des usines ont dû s'arrêter. Pour autant les réserves européennes ont pu être remplies à ras bord durant l'été et personne n'a subi de coupure.

Certains pays misent sur le charbon

Les Européens ont eu de la chance : la douceur de l'automne a retardé l'allumage des chaudières. Mais ils ont surtout réduit fortement leur consommation d'énergie : -20 % de gaz dans l'Union européenne d'août à novembre par rapport aux cinq années précédentes, selon Eurostat.

Cependant, tout indique que les factures resteront salées, à cause des achats de GNL que l'UE délaissait autrefois car il était plus cher. « L'Europe s'est mise à payer plus cher que l'Asie pour le gaz, et des pays comme l'Inde et le Pakistan n'ont pas pu rivaliser » , souligne Graham Freedman, analyste spécialisé dans le marché du gaz, à l' AFP . Conséquence climatique : faute de GNL, ces pays moins riches brûlent plus de charbon.

Pas de répit jusqu'en 2025 ou 2026

De plus, pour décharger le GNL des navires méthaniers, il faut des terminaux portuaires capables de le regazéifier et de l'injecter dans les gazoducs. L'Allemagne a installé en urgence son premier, flottant, en décembre. Au total, 26 nouveaux terminaux ont été annoncés en Europe, dont un cinquième en France.

Pour l'hiver 2023/2024, il n'y aura plus de gaz russe pour reconstituer les réserves au printemps et à l'été. S'il fait très froid en janvier et en février, il faudra acheter davantage de GNL et « le combat » Europe-Asie s'intensifiera, explique Laura Page, spécialiste du gaz chez Kpler. Ce n'est que vers 2025 ou 2026 que les nouveaux projets de GNL, notamment au Qatar, produiront des millions de tonnes supplémentaires.

5 commentaires

  • 31 décembre 16:49

    Les espagnols et les portugais achètent leur électricité 4 fois moins cher que nous...parce qu'ils ont refusé le diktat allemand ! Donc , c'est possible...


Signaler le commentaire

Fermer