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Covid-19 : les Français atteints de «démobilité» et heureux de l'être
information fournie par Le Figaro 19/01/2021 à 19:09

Depuis le début de la crise sanitaire, les Français se déplacent quotidiennement moins et moins loin, constate l'Observatoire des mobilités émergentes.

Avec l'explosion du télétravail et la hausse des achats en ligne et des livraisons à domicile, la crise sanitaire a ancré de nouvelles habitudes de mobilité chez les Français. Ils se déplacent moins, et lorsqu'ils le font, c'est pour aller moins loin, et plus volontiers en transport individuel : la marche, le vélo ou la voiture. C'est ce qui ressort d'une enquête de l'Observatoire des mobilités émergentes, dévoilée mardi 19 janvier et publiée par deux cabinets spécialisés, l'Obsoco et Chronos.

Essor du télétravail et des achats en ligne

Cette étude, réalisée du 20 au 29 octobre 2020 (juste avant le deuxième confinement, donc), confirme une tendance à la « démobilité ». Malgré une reprise progressive de l'activité durant l'été et la rentrée de septembre, les Français ont continué à limiter leurs déplacements. Juste avant le second confinement, seulement 25% avaient repris le cours de leur vie « pré-Covid ». Au moment de l'enquête, 55% déclaraient limiter encore leurs déplacements et plus de 19% ne sortaient que pour des activités indispensables (courses alimentaires, travail, rendez-vous médicaux…).

Une des explications à cette baisse des déplacements : le télétravail, à temps plein ou temps partiel, a été maintenu dans de nombreuses entreprises, même en dehors des confinements. Selon l'enquête, près de 70% des actifs ayant la possibilité de travailler à distance (soit 42% de la population active) ont continué de télétravailler. Autre facteur de « démobilité » : les Français ne sont pas retournés massivement dans les magasins entre les deux confinements. Le recours aux achats en ligne ou au drive, y compris pour les courses alimentaires, était et est resté supérieur au niveau d'avant-crise sanitaire.

Les transports individuels préférés aux transports en commun

Avec la crise sanitaire, le boom du vélo, de la marche ou encore l'engouement pour la voiture se confirment. Ces modes de transport individuels sont préférés aux transports en commun. C'est vrai dans les grandes villes surtout. Ainsi, selon l'enquête, 27% des personnes interrogées affirment davantage marcher, 11% disent utiliser davantage le vélo qu'avant, et 15% affirment se servir davantage de la voiture pour se déplacer... malgré des préoccupations environnementales fortes. À l’inverse, les modes de transports collectifs comme les taxis, le covoiturage, le TGV et les transports en commun sont moins utilisés qu'avant la crise. Un défi pour les entreprises concernées, telle que la SNCF. « En 2020, nous avons perdu 42% de nos voyageurs », indique Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. « Les clients professionnels ont disparu. Les clients loisirs continuent à prendre le train ».

La raison principale de cette désaffection ? Pour 63% c'est une « stratégie délibérée », « une volonté d'éviter les transports collectifs par précaution sanitaire », explique Gwenaëlle Gault, directrice générale de l'Obsoco. « Les autres ont réduit en général leurs déplacements. » « Cette défiance à l'égard des transports collectifs est surtout liée à une défiance vis-à-vis des autres usagers », ajoute-t-elle.

La démobilité plutôt « bien vécue »

Cette dynamique de démobilité devrait perdurer, car elle est « plutôt bien vécue » selon l'enquête. « Une partie des gens qui peuvent télétravailler souhaitent poursuivre le travail à distance, entre un ou deux jours par semaine. Les achats en ligne s'ancrent dans les habitudes. La marche et le vélo sont favorisés. » Dans les grandes villes, les coronapistes - ces pistes cyclables «temporaires» - ou les zones piétonnes élargies « sont vues d'un bon œil par plus de 70% de la population » souligne Gwenaëlle Gault.

Éviter les transports en commun vite saturés aux heures de pointe est aussi une source de satisfaction. Ce changement est considéré comme une amélioration de la qualité de vie au quotidien par de nombreux citadins. Un véritable défi pour l'après Covid posé aux opérateurs de transports en commun, en perte de vitesse depuis le début de la crise la crise sanitaire.

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