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Cette ancienne chapelle dont les cloches continuent de sonner est à vendre
information fournie par Le Figaro 17/03/2024 à 07:00

La chapelle située dans les Vosges est aujourd’hui désacralisée mais elle continue à accueillir une messe par an.

Il y a une dizaine d’années, Gérard Andréoli apprend qu’une chapelle construite en 1901 à Cornimont, dans les Vosges (88), et désacralisée au début des années 2010, allait être rachetée et démolie pour laisser place à un projet immobilier . L’investisseur voulait la détruire et construire un lotissement à la place. « J’ai demandé à visiter le bien et quand j’ai vu la beauté du lieu, j’ai signé un compromis dans les 5 minutes qui ont suivi au sein même de l’église, pour bloquer la vente. Il était hors de question de laisser démolir un tel édifice », confie-t-il au Figaro . Gérard Andréoli acquiert la chapelle en 2010 pour 150.000 euros puis lance des travaux d’envergure qui lui coûtent environ 420.000 euros. La chapelle continue d’accueillir une messe par an, souvent pour des baptêmes, lors du 15 août, et à faire sonner les cloches toutes les heures.

L’édifice religieux est chargé d’histoire. En 1901, une famille d’industriels du textile édifie en l’honneur du Sacré-Cœur une église à Travexin, une commune qui, pour des raisons économiques, a été rattachée à Cornimont. L’église de Travexin est donc devenue une chapelle où une seule messe est célébrée par an. En 2011, l’Évêché décide donc de vendre cette église, ne pouvant supporter les frais d’entretien de cette seconde église. « On arrive à un âge où il faut savoir passer le relais, pour que des personnes s’en occupent derrière. On lui a redonné toute sa splendeur , il est temps de passer la relève », explique Gérard, aujourd’hui âgé de 65 ans.

Cette ancienne chapelle cherche aujourd’hui son futur propriétaire pour 583.000 euros, via le réseau Espaces Atypiques, spécialisé dans la vente de biens qui sort de l’ordinaire. Elle est dotée de 555 mètres carrés et permet d’envisager plusieurs projets comme la création d’un gîte par exemple, grâce sa cuisine professionnelle érigée à la place de la sacristie, avec du matériel racheté à une école de cuisine privée. Des chefs étoilés sont venus proposer des repas à thème dans l’église. La chapelle accueille également depuis plus de dix ans des concerts et des pièces de théâtre, grâce à son acoustique mais aussi des concours de sculptures sur glace. Elle peut accueillir jusqu’à 200 personnes. « On a loué la chapelle pour des mariages. On a fait venir une montgolfière pour des jeunes mariés qui a atterri sur le terrain derrière l’église », se souvient Gérard Andréoli. Des travaux de mise aux normes incendie, électricité et accessibilité pour personnes handicapées ont été entrepris. Des toilettes pour personnes à mobilité réduite ont même été installées.

Continuer à protéger la chapelle

La chapelle semble ne pas avoir subi les affres du temps. Elle apparaît quasiment telle qu’elle était au premier jour, n’ayant subi aucune transformation depuis sa construction à l’exception de la tour du clocher dont la hauteur a été réduite après un incendie au sommet. Elle a résisté aux deux guerres mondiales même si des éclats d’obus sont visibles dans la chapelle. Les vitraux d’origine n’ont par contre pas été conservés mais quatorze d’entre eux ont bénéfice d’une restauration à l’identique. D’un style néo-roman, elle présente des murs en pierre de taille de 60 centimètres d’épaisseur. Elle offre une nef centrale et un transept et une abside qui affichent la particularité d’être orientée plein Nord et non vers l’Est. Cette orientation fait de l’église une barrière symbolique entre l’Est, le côté occupé par l’Allemagne, et la France, d’après Christian Montésinos, écrivain et membre fondateur de l’association «Les Amis de la chapelle de Travexin à Cornimont». « Je recherche un acquéreur qui continue à préserver la beauté de cette chapelle », exige Gérard Andréoli.

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